Exportation cinématographique métropolitaine
Sienna Miller, ici dans « Horizon : An American Saga » de Kevin Costner.
CINÉMA – Des paysages à couper le souffle, de longues courses-poursuites à cheval et des chercheurs d’or… Mais pas que. Ce dimanche 19 mai, Kevin Costner a gravi les marches du Festival de Cannes pour présenter Horizon : une saga américaineun nouveau western qui ravit par son panel de personnages féminins que l’on voit rarement dans ce genre.
Nous sommes au tournant des années 1850 dans l’ouest des États-Unis et les premiers colons venus d’Europe continuent de s’installer, souvent au mépris des populations amérindiennes déjà présentes.
Là, chacun suit son chemin. Il y a ceux qui veulent démarrer leur ferme ou s’enrichir en vendant leurs terres. Là où d’autres veulent simplement trouver leur place dans cette nouvelle société, constituée de petits groupes de familles en plein désert. Et ce, que vous soyez un homme ou une femme. Premiers 100 millions de dollars d’un ambitieux projet de quatre épisodes, Horizon fait la part belle à ses héroïnes, qui ne sont pas réduites aux fonctions de ménagères, d’institutrices, de formatrices de saloon ou d’objets de désirs de cow-boys.
Même si ce n’est pas une première pour un western, comme peuvent en témoigner plusieurs autres films, commeAnnie, reine du cirque et D’Au paradis à coups de revolver, il est important de le noter. Car la différence ici, c’est qu’ils sont nombreux et ne se ressemblent pas, même s’ils semblent avoir en commun de savoir manier les armes à feu.
L’arme de Sienna Miller
Sienna Miller est Frances Kittredge, une mère courageuse et ingénieuse, dont nous apprenons beaucoup grâce à son utilisation d’un fusil pour respirer sous terre. Marigold, une prostituée interprétée par Abbey Lee Kershaw, gagne très bien sa vie de manière indépendante et n’a pas peur de tenir tête aux hommes. Idem pour Lucy (Jenna Malone), qui ouvre le film en prenant la fuite après avoir tenté d’assassiner le père d’une famille de gangsters.
» L’Occident ne peut pas vivre sans les femmes. »comme l’a déclaré le réalisateur de 69 ans, également à l’affiche de son film, dans Salon de la vanité. Avant d’ajouter : « Je ne cherche pas à être félicité car il y a des femmes dans mon film. À mon avis, ils ne sont pas seulement dans le film, ils le dominent. Chacune de ces femmes domine le film lorsqu’elles sont à l’écran. »
Kevin Costner n’a pas tout à fait tort, même si l’on regrette que cette approche n’ait pas été appliquée à tous les rôles. Dans les tribus fictives d’Amérindiens qu’il filme, seuls les hommes prennent la lumière. Leurs femmes ont souvent peu de dialogue. Il reste à espérer que la poursuite deHorizonla sortie du premier volet est prévue le 28 juin prochain sur nos écrans, nous donne tort.
Voir aussi sur HuffPost :