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Amnesty International dénonce l’« usage excessif de la force » lors des manifestations en France

Amnesty International dénonce l’« usage excessif de la force » lors des manifestations en France
Un CRS lors d'une manifestation contre la réforme des retraites à Toulouse, le 23 mars 2023.

La situation des droits de l’homme en France continue de se détériorer. « érosion » en 2023dénonce Amnesty International mercredi 24 avril dans son rapport annuel mondial. « La situation des droits humains se détériore. Il y a de plus en plus de discours de haine décomplexés. »de « De plus en plus de remise en cause du droit international »» a résumé mardi 23 avril à l’Agence France-Presse Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, en marge d’une conférence de presse à Paris.

La loi autorisant la mise en place de la vidéosurveillance algorithmique, que les autorités présentent comme « expérimental » et garantie de sécurité lors des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, risque notamment d’étendre « des pouvoirs de police excessifs en élargissant en permanence l’arsenal de matériel de surveillance »craint Amnesty.

L’ONG basée à Londres s’inquiète également de ce qu’elle considère comme une atteinte à la liberté de manifester. Lors des rassemblements pour contester la réforme des retraites, le projet des méga-bassins ou en soutien aux Palestiniens, les autorités ont eu recours à « force abusive pour maintenir l’ordre »déplore Amnesty dans son rapport, citant « dispersions violentes et passages à tabac aveugles ». Sur ce point, plusieurs instances internationales ont rappelé la France à l’ordre.

L’organisation rappelle la mort de Nahel M., 17 ans, tuée par un policier à Nanterre en juin 2023, qui « a déclenché une vague d’indignation face à l’impunité dont jouissent les membres de la police » et donné lieu à des manifestations. Durant celles-ci, « au moins 32 enquêtes ouvertes sur des cas présumés de recours excessif à la force « , selon le rapport, qui souligne qu’un chauffeur-livreur, Mohamed Bendriss,  » a été tué « . Plus généralement, les rassemblements étaient parfois totalement interdits, notamment ceux se revendiquant pro-palestiniens, souligne l’ONG  » restrictions excessives, disproportionnées et illégitimes au droit de manifester « .

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Discrimination et actes de vandalisme

La loi « immigration », adoptée en janvier dernier et dont une partie a été censurée par le Conseil constitutionnel, est qualifiée dans le rapport de « discriminatoire et xénophobe « . Selon l’organisation, « lLes restrictions sur le renouvellement des permis de séjour, la régularisation et les droits de recours ont rendu la situation des migrants plus précaire « . Nathalie Godard, directrice de l’action à Amnesty International France, affirme que« il y a un déni qui reste très fort quant à l’impact des discours racistes et stigmatisants qui concernent les musulmans en France ».

Amnesty signale également une augmentation des violences contre les personnes LGBTQIA+ et « actes de vandalisme contre les centres d’accueil en France métropolitaine et outre-mer « . Des dégâts, parfois raciste « , se sont également intensifiées contre les mosquées, les synagogues et les cimetières.

Sur la question de la liberté d’expression, « Cela fait des années que nous demandons que ces délits d’apologie du terrorisme soient abrogés dans les lois »elle dit. « La liberté d’expression doit être limitée sur les questions d’incitation à la haine, mais l’apologie du terrorisme est un délit qui est défini de manière extrêmement vague et subjective, et qui représente donc en soi un risque d’« atteinte à la liberté d’expression ».ajoute Mmoi Godard.

Cette question est une nouvelle fois au cœur des débats politiques après l’annonce de la convocation de la chef des députés insoumis Mathilde Panot par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ».

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Le Monde avec l’AFP

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