Amende historique pour E.Leclerc : « C’est un message fort », se félicite la Confédération Paysanne
L’Agence de répression des fraudes sévit et vient d’infliger une lourde amende au groupe E.Leclerc.
Le premier distributeur alimentaire français est accusé d’avoir manqué le délai de négociation avec ses fournisseurs.
Les syndicats agricoles saluent cette sanction.
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Le 13H
Il s’agit d’une sanction historique. L’Agence de répression des fraudes sévit et vient d’infliger une lourde amende au premier distributeur alimentaire français, E.Leclerc. De quoi est-il précisément reproché à l’enseigne ? En temps normal, industriels et distributeurs ont jusqu’au 1er mars pour s’entendre sur les prix, une date avancée au 31 janvier cette année. Or, la centrale d’achat du distributeur, établie en Belgique, a continué à négocier après cette date, probablement pour accentuer la pression sur ses fournisseurs. Contacté, le groupe Leclerc n’a pas répondu à nos questions.
Les syndicats agricoles, de leur côté, saluent cette sanction. « C’est un message fort, c’est un message qui était attendu, qui était essentiel pour toute la chaîne », se réjouit du reportage en tête de cet article Laurence Marandola, porte-parole de la confédération paysanne. « Évidemment, ce qui nous préoccupe vraiment, c’est de préserver les revenus, que les prix payés aux producteurs atteignent enfin le prix de revient, qu’on arrête de travailler à perte », elle continue.
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Pour calmer la crise agricole du début d’année, la DGCCRF avait renforcé les contrôles sur les négociations commerciales. Objectif : faire respecter la loi EGalim. Votée en 2018, elle était censée protéger la rémunération des agriculteurs. Mais certains géants de la distribution ont trouvé un moyen de contourner la loi. Au lieu d’acheter leur produit via une centrale d’achat française, ils passent par une centrale d’achat européenne où la loi EGalim ne s’applique pas. Des procédures sont en cours pour étudier la légalité de toutes ces centrales d’achat européennes.