Aménagement de l’aéroport : cinq nouvelles lignes annoncées pour 2025, pourquoi Jet Airlines a choisi Nîmes ?
L’ouverture de sept nouvelles lignes est annoncée pour 2025. Milan, Vérone, Bastia ou encore Genève seront ainsi à portée de vol de Nîmes.
Franck Proust l’avait redit lors du dernier conseil de Métropole, hors de question pour lui d’assister à une cannibalisation de l’aéroport de Nîmes par celui de Montpellier. L’offensive s’est donc poursuivie entre les deux entités ce lundi 21 octobre avec l’annonce de l’ouverture de sept nouvelles lignes au sein de l’aéroport de Nîmes. « Je me tue à expliquer, mais je ne suis évidemment pas bon, au directeur de l’aéroport de Montpellier que ce n’est pas parce qu’on ferme Nîmes qu’il y aura plus de trafic. Je suis épuisé de lui dire qu’il faut travailler en complémentarité, voire créer un grand aéroport dans le sud de la France où Nîmes serait la deuxième piste de Montpellier. »» a ainsi taclé le président de la Métropole ce lundi, en conférence de presse.
Supports de poids
Des relations qui ne devraient pas s’améliorer avec l’arrivée d’un nouvel opérateur au sein de Nîmes Garins. Avec L’Odyssée, sa marque commerciale, Jet Airlines met un pied de plus dans les aéroports de France, du Sud, mais aussi de Tours, gérés par le même délégataire, Edeis, qui mise donc sur cette jeune société pour une collaboration baptisée pour durer. Créée en 2019 par Clément Pellistrandi et David Roman, cette compagnie française s’est entourée d’acteurs plus qu’expérimentés pour assurer son succès : Alexandre de Juniac, (ex-PDG d’Air France-KLM), Charles Beigbeder (fondateur de Poweo), Paul de Rosen (ancien PDG de Transdev) et Chantal Baudron (1ère femme Business Angel en France) apportent leur expertise et leur réseau à Jet Airlines.
De grandes ambitions
Le créneau de Jet Airlines ? L’exploitation de lignes régulières ou occasionnelles, avec la volonté de se positionner comme « le futur acteur régional incontournable du Sud de la France et de l’Europe ». Mais pourquoi avoir déposé vos bagages à Nîmes plutôt qu’à Montpellier ? « Les grands aéroports n’ont pas besoin de nous. Ici, l’impact médiatique de l’ouverture de nos lignes est bien plus fort. Et le potentiel de développement de l’aéroport de Nîmes aussi », Clément Pellistrandi l’a admis sans détour. Et l’ambition de Jet Airlines dans le Gard est grande. Alors que les sept destinations (Nice, Milan, Genève, Vérone, Ajaccio, Bastia et Barcelone) ouvriront de façon saisonnière en 2025, la volonté « à moyen terme » est de pérenniser son activité tout au long de l’année. « A plus long terme, un développement ambitieux mais mesuré est prévu, avec une continuité des liaisons annuelles vers Nîmes et une éventuelle augmentation des fréquences. D’ici 2027, l’ouverture de nouvelles lignes directes vers des destinations comme Nantes, Rome, Strasbourg et Zurich est envisagée. . A partir de 2028, des destinations plus lointaines seront ciblées.
A cette échéance, l’objectif est d’atteindre 400 000 passagers annuels alors que le volume de passagers attendu des sept nouvelles destinations est estimé entre 15 et 20 000 personnes pour une exploitation de fin mai à fin septembre 2025.
