Le capitaine espagnol Alvaro Morata a suscité la polémique dans son pays après une interview dans laquelle il annonçait son probable départ de la sélection nationale après l’Euro en raison du manque de respect qu’il affirme avoir subi.
L’Espagne est empêtrée dans une polémique à la veille de sa demi-finale de l’Euro 2024 contre la France, mardi (21h). Ce lundi matin, le quotidien généraliste El Mundo a publié une interview d’Alvaro Morata (31 ans), capitaine de la Roja, dans laquelle il évoque une nouvelle fois sa grande lassitude face aux critiques dont il fait l’objet. L’attaquant suggère même que cela devrait le pousser à se retirer du football international après l’Euro. « Il est probable que je quitte la sélection nationale après le Championnat d’Europe », est le titre de cet entretien. « En Espagne, il n’y a de respect pour rien ni pour personne. »
Les émissions déplorent ses propos à deux jours d’un tel match
Morata ne s’étend pas trop sur le sujet mais avoue ne pas être sûr de continuer à l’Atlético Madrid où son contrat est arrivé à son terme. Il ajoute qu’il se sent plus aimé à l’étranger qu’en Espagne car « en Espagne j’ai du mal à être heureux : ils ne respectent rien ni personne ». Un sentiment de ras-le-bol pour un joueur qui a souvent été la cible de critiques concernant son niveau de jeu. Et qui se sent mal aimé.
Dans un accès de paranoïa, Morata, qui a reçu à tort un carton jaune de l’UEFA en quart de finale, l’ancien joueur de la Juventus et de Chelsea se demande également si certains auraient préféré qu’il soit suspendu pour la demi-finale.
De nombreux programmes espagnols s’indignent du fait que le capitaine de la sélection nationale fasse de telles déclarations deux jours avant un match aussi important, créant ainsi un malaise au sein de la Roja. Pour l’émission Partizado de Cope, « Álvaro Morata est une fois de plus au cœur de la polémique autour de la sélection nationale dans cet Euro ».
Ce n’est pas la première fois que Morata exprime ses sentiments face au traitement dont il se dit victime. Avant l’Euro, il avait accordé une interview à Cadenas Ser, déplorant les critiques incessantes à son égard. « Pour moi, le plus simple est de ne pas jouer en Espagne, pour ma vie, pour ce que je dois endurer quand je sors dans la rue dans notre pays », avait-il déclaré le 13 juin. « Pour moi, le plus simple est d’aller jouer à l’étranger. Souvent, mes enfants, qui ont cinq ans, ne comprennent pas pourquoi il y a des gens qui sont si en colère contre leur père. La chose facile l’été dernier aurait été de quitter l’Atlético. J’ai eu de meilleures offres financières, de grandes équipes, mais j’ai l’illusion de gagner avec l’Atlético, quand je vois la façon dont les gens réagissent à nos matchs et à nos victoires, cette partie pèse beaucoup ».
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