Althéa Laurin, une médaille d’or difficile à trouver – Libération

A 22 ans, grâce à ses coups de pied, la Française est la première championne olympique française de l’histoire des arts martiaux coréens, au terme d’une journée parfaite où elle n’a pas perdu un seul round.

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Althéa Laurin est désormais la star gracieuse et hermétique d’un sport – le taekwondo – qui, hors des initiés, l’est tout autant, avec ses attaques tournoyantes, ses plastrons connectés et sa VAR faite de ralentis façon Matrix. Samedi 10 août, sous la verrière du Grand Palais, la Française, impériale, a décroché l’or olympique, sans perdre un seul round de toute la journée. En finale, lorsqu’elle s’est avancée au sommet du balcon en fer forgé, impassible, les yeux écarquillés, on a compris qu’il ne pouvait en être autrement, et tant pis pour Svetlana Osipova et l’Ouzbékistan, nation omniprésente à ces Jeux dans tous les sports de combat.

A ce sujet, avec Teddy Riner, Althéa Laurin est la seule médaillée d’or individuelle dans ce rude coin de l’Olympe. Mieux, elle est la première Française à toucher du doigt le Graal de sa discipline, les Bleus ayant toujours collectionné quelques babioles du bout des pieds.