Caddie, le célèbre fabricant de chariots de supermarché, va être mis en liquidation judiciaire par le tribunal de Saverne, dans le Bas-Rhin, a annoncé mardi 16 juillet l’avocat du comité social et économique de l’entreprise. L’entreprise n’a pas trouvé de repreneur.
C’est fini pour Caddie, le célèbre fabricant de chariots de supermarchés en Alsace. Mardi 16 juillet, Pierre Dulmet, l’avocat du Comité Social et Economique de l’entreprise, a annoncé la triste nouvelle, explique L’Est républicainLa société va être mise en liquidation judiciaire par le tribunal de Saverne dans le Bas-Rhin, faute de repreneur.
A l’issue de l’audience devant la chambre commerciale du tribunal de Saverne, Me Dulmet s’est adressé aux salariés présents, explique le quotidien. « Vous avez été exemplaires dans ce dossier, vous vous êtes battus, mais quatre redressements judiciaires, c’était un de trop. Le tribunal a dit stop, il y a trop de dettes, pas assez de projets industriels, et ils arrêtent la destruction », a expliqué l’avocat. « Les offres de reprise n’étaient pas bonnes dans tous les cas, soit 60 personnes ont été licenciées, soit une centaine, soit nous avons été tous licenciés. Ce n’est pas comme si c’était facile de retrouver du travail après cinquante ans »a déclaré un employé à Rue89 Strasbourg mardi. « Et que voulez-vous que nous fassions ? Si nous pensions que nos voix pouvaient changer quelque chose, nous parlerions, nous nous battrions, mais il n’y a plus d’espoir.a déclaré un autre employé.
Deux offres de reprise ont été étudiées
Le tribunal devait examiner deux offres déposées fin juin : l’une du groupe Cochez à Valenciennes, actuel propriétaire de Caddie, et l’autre de la société Skade Management de Stéphane Dedieu, ancien propriétaire de Caddie. « Le procureur n’a pas accepté l’offre de M. Cochez, il n’avait pas le droit de présenter son offre« , a déclaré l’avocat. Il en a été de même pour Stéphane Dedieu quije n’avais pas présenté ses conditions suspensives, donc il n’a pas présenté son offre ». Un employé a déclaré à Rue 89 Strasbourg que « Il y avait des solutions, il fallait choisir de continuer l’activité. »
L’Est Républicain rappelle que depuis 2021, l’entreprise a connu quatre procédures de redressement judiciaire. Elle a été reprise en mai 2022 par Cochez. En mai 2023, elle a annoncé qu’elle arrêterait la fabrication de chariots en plastique pour des raisons environnementales.
publié le 16 juillet à 17h15, Capucine Trollion, 6Medias