Alphabet (google) : Les cinq plus grands groupes en Bourse sont désormais tous américains

(BFM Bourse) – Le groupe pétrolier Saudi Aramco, longtemps troisième, a été dépassé par Alphabet et Amazon, selon Companiesmarketcap.com. Microsoft, Apple et Nvidia continuent d’occuper le trio de tête.

Avec très peu de différences, le classement des dix plus grandes capitalisations boursières mondiales, et donc des plus grands groupes boursiers, est dominé par les entreprises américaines. Seuls deux groupes étrangers figurent dans le top 10 : la major pétrolière saoudienne Saudi Aramco et le taïwanais TSMC, la plus grande fonderie au monde pour l’industrie des semi-conducteurs.

Et, désormais, le top 5 est exclusivement américain, comme le notent plusieurs comptes sur X (anciennement Twitter) dont notre confrère Investir.fr, Quentin Soubranne.

Saudi Aramco occupe depuis longtemps la troisième place mondiale en termes de capitalisation boursière (c’est-à-dire la valeur de l’ensemble de ses actions). Mais selon le site Companiesmarketcap.com, la major pétrolière a glissé dans la hiérarchie, et n’occupe désormais plus que la sixième place, avec 1,955 milliards de dollars de capitalisation ce vendredi en début d’après-midi, dépassée par Alphabet (1,991 milliards) et Amazon ( 1,966 milliards).

Ces données sont également cohérentes avec les capitalisations boursières données par Yahoo Finance ! en même temps.

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Le retour en forme d’Alphabet

Nvidia avait déjà fait tomber le groupe saoudien du podium en mars. Le spécialiste des processeurs graphiques est toujours troisième (2,265 milliards de dollars), devant Apple (2,700 milliards) qui avait cédé la première place en début d’année à Microsoft, désormais solidement installé en tête du classement (3,179 milliards). .

Saudi Aramco n’a pas vraiment profité de la récente flambée des prix du pétrole, son titre reculant de 4,6% sur un mois. Peut-être en raison de son flottant très limité puisque seulement 1,5% de son capital a été introduit sur le marché en 2019.

Ce bouleversement de hiérarchie semble surtout refléter la meilleure forme d’Alphabet (+13% sur un mois) et la performance d’Amazon qui est en hausse de 8% sur un mois et de 24,4% sur l’ensemble de 2024.

Comme le souligne Bloomberg, les investisseurs sont revenus sur Alphabet, se montrant plus optimistes sur les perspectives du groupe en matière d’intelligence artificielle générative, notamment suite à une présentation cette semaine consacrée au sujet dans ses activités de cloud computing. ).

« Nous sortons de l’événement encouragés par les progrès de Google, à la fois dans le développement de ses capacités d’IA et dans la commercialisation des premières solutions d’entreprise avec de nouvelles puces personnalisées annoncées (Axion) et une longue liste de services et de fonctionnalités d’IA génératives au sein de Google Cloud qui sont devrait soutenir la croissance sur une période de plusieurs années », a écrit mardi l’analyste de Wedbush, Dan Ives.

Amazon dans la course à l’IA

Quant à Amazon, le groupe avait publié de bons résultats pour 2023, et son titre se négocie à des plus hauts historiques. Le groupe a resserré ses coûts et l’intelligence artificielle commence également à soutenir son modèle économique.

La croissance de sa division « cloud », Amazon Web Services (AWS), a repris de la vigueur au quatrième trimestre. Cité par le Financial Times, le directeur financier d’Amazon, Brian Olsavsky, a déclaré que l’entreprise constatait un « intérêt significatif » pour ses services d’intelligence artificielle générative, mais a refusé de divulguer l’impact que cela avait sur la croissance du cloud.

Amazon a également investi fin mars 2,75 milliards de dollars supplémentaires dans la start-up d’IA générative Anthropic.

« Si les investisseurs considèrent qu’Amazon est derrière Azure (la division cloud de Microsoft, ndlr) en termes de capacités d’IA générative dans le cloud, cet écart de perception pourrait s’estomper à mesure que les capacités Anthropic convergent avec ChatGPT et qu’AWS commence à bénéficier davantage de la croissance de la demande induite par l’IA. » Bank of America a écrit à l’époque.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse