Alpes-Maritimes. Incendie de Nice : un millier de personnes rendent hommage aux sept victimes
Plus de 1.500 personnes ont rendu un dernier hommage ce samedi aux sept victimes de l’incendie survenu dans la nuit du 17 au 18 juillet à Nice. Cet incendie criminel a été provoqué, selon les derniers éléments de l’enquête, par un conflit lié à un trafic de drogue dans lequel la famille en deuil n’avait aucune implication.
De nombreuses personnes touchées par cette tragédie
Organisée par la ville de Nice, la cérémonie de ce samedi a vu se presser de nombreux membres de la communauté franco-comorienne. Certains sont venus en autocar de plusieurs villes de France, dont Marseille, où résident un grand nombre de ressortissants de ce petit archipel de l’océan Indien. Etaient également présents des habitants du quartier populaire de Moulins, où se sont déroulés les faits, ainsi que des Niçois touchés par ce drame.
Dans la salle obscure du palais Nikaia, seuls quelques projecteurs éclairaient les sept cercueils alignés, non loin des portraits des victimes, chacun placé devant un grand bouquet de fleurs blanches sur un chevalet.
Une famille « aimante et attentionnée »
Les représentants de la famille ont évoqué avec émotion la mémoire de ces « personnes merveilleuses » qui composaient cette famille « aimante et attentionnée », demandant que « la justice soit sévère » avec les responsables de l’incendie meurtrier.
Le 18 juillet, dix personnes d’une même famille dormant dans un appartement au 7e étage d’un immeuble de ce quartier de l’ouest de la ville touché par le trafic de drogue ont été réveillées en pleine nuit par un violent incendie, volontairement déclenché à plusieurs niveaux inférieurs de l’immeuble. Sept d’entre elles n’ont pas survécu, dont les parents, trois enfants de 5, 7 et 10 ans, ainsi qu’un adolescent et une jeune femme.
Seuls trois jeunes hommes, dont l’un grièvement blessé et toujours hospitalisé, ont échappé aux flammes.
Deux suspects toujours recherchés
La justice, qui a déjà placé en détention provisoire trois des cinq suspects de cet incendie criminel et recherche activement les deux autres, les soupçonne d’avoir voulu s’en prendre à un habitant de l’immeuble où vivaient les victimes afin de prendre le contrôle d’un point de trafic de drogue voisin, les membres de cette famille comorienne apparaissant comme des victimes collatérales de ce règlement de comptes.