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allonger le parcours, homogénéiser le peloton… Quelles sont les prochaines étapes pour le développement du cyclisme féminin ?

La progression du peloton et ses conditions de vie sont telles que la prochaine édition de la course, dans un an, sera encore plus exigeante.

Article rédigé par

Andréa La Perna – envoyée spéciale sur le Tour de France féminin 2024

France Télévisions – Éditorial Sport

Publié


Temps de lecture : 4 min

Puck Pieterse attaque sur la 4e étape du Tour de France féminin 2024, le 14 août, dans la Côte de la Redoute (Belgique). (JULIEN DE ROSA / AFP)

Alors que l’édition 2024 du Tour de France féminin, la troisième de son histoire récente, touche à sa fin, les joueuses s’accordent sur la réussite de l’épreuve. « Nous avons franchi une nouvelle étape. C’est la première année qu’il y a autant de monde sur les bords de route et c’est un bon indicateur pour cette troisième édition, même si nous n’avons pas couru aux dates habituelles. »« Nous sommes très fiers de notre engagement et de notre engagement pour la cause du cyclisme féminin », a déclaré Marion Rousse, la directrice de course, dimanche 18 août. Elle s’est également penchée sur l’évolution générale du cyclisme féminin, dont le Tour de France est le moteur. Les progrès continuent et 2025 a tout pour marquer un tournant.

Un Tour de France féminin plus long

A quand un Tour de France féminin de trois semaines ? La question revient à chaque rencontre avec les médias, mais Marion Rousse répète inlassablement la même chose, sans manifester la moindre lassitude. « Nous avons tellement grandi en trois ans que c’est toujours passionnant. Il ne faut pas aller trop vite. »« C’est une course de fond, c … « Q« Quand on met les pieds quelque part, il faut faire attention à ne pas tomber sur le visage. ».

Les organisateurs de l’événement ne cessent de répéter que l’objectif est « être durable »pour que la course « existe encore dans 100 ans »Actuellement, le nombre d’équipes féminines est bien inférieur à celui des hommes. La meilleure équipe du peloton féminin, SD Worx-Protime, ne compte que 16 coureuses, tandis que Visma-Lease a bike, l’équipe de Jonas Vingegaard, peut compter sur 28 athlètes. « Les filles sont capables de faire trois semaines, mais pas les structures de l’équipe »souffle le leader d’une équipe du World Tour.

Depuis le début de l’épreuve en 2022, huit étapes étaient au programme. Cette année, c’était encore le cas, mais le nombre de jours de course a été réduit à sept en raison de la fin des Jeux olympiques. En 2025, il passera à neuf. L’annonce a été faite en juin, en même temps que la révélation du lieu du grand départ, à Vannes (Morbihan).

La création d’une véritable deuxième division

Le départ du Tour de France par l’équipe Tashkent City a fait grand bruit. L’équipe ouzbèke, qualifiée selon le barème de points UCI, a perdu quatre coureurs dès la première étape et a terminé la semaine avec un seul coureur. Et ils ne sont pas les seuls. Seuls deux coureurs de l’équipe invitée Roland ont franchi la ligne d’arrivée à l’Alpe d’Huez. Si l’écart avec les leaders du classement général s’est considérablement réduit, un fossé sépare toujours la queue du peloton de l’élite internationale.

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Un cran en dessous du niveau World Tour (15 équipes licenciées), la division Continentale (57 équipes) fait office de gigantesque fourre-tout où l’on retrouve Fenix-Deceuninck, capable de placer une coureuse sur la troisième marche du podium (Pauliena Rooijakkers) ainsi que de décrocher le maillot blanc (Puck Pieterse), et l’équipe australienne Bridgelane, avec seulement huit coureuses et n’ayant disputé que quatre courses de second plan en Europe en 2024.

Le problème est mis en évidence depuis plusieurs saisons et l’Union Cycliste Internationale (UCI) a décidé de tenter d’y remédier avec la création de la division UCI Pro Teams à partir du 1er janvier 2025, l’équivalent de la deuxième division pour les hommes. « On l’a avancé. C’était prévu initialement pour 2026, mais il y avait ce besoin d’avoir trois niveaux de compétition distincts pour avoir un peloton plus homogène. »a reconnu Amina Lanaya, directrice générale de l’UCI à un mois du Tour de France féminin 2024.

Encore plus de têtes d’affiche

La bataille acharnée entre Katarzyna Niewiadoma et Demi Vollering appelle un round 2. Les larmes de la Néerlandaise, inconsolable malgré sa victoire au sommet de l’Alpe d’Huez, promettent une revanche de sa part, sous les couleurs d’une nouvelle équipe en 2025. Les deux meilleures coureuses de cette édition ne seront pas les seules à viser le trône. Toutes trois dans le top 10, les Françaises Evita Muzic, Juliette Labous (qui rejoindra la FDJ-Suez) et Cédrine Kerbaol tenteront de faire mieux.

Pauline Ferrand-Prévôt sur le podium des épreuves olympiques de VTT cross-country, le 28 juillet 2024, à Elancourt (Yvelines). (AFP)

Une autre Tricolore a déjà annoncé qu’elle serait de la partie : la championne olympique de VTT cross-country Pauline Ferrand-Prévôt. Elle fera son retour sur la route, six ans après sa dernière vraie saison dans la discipline, sous les couleurs de Visma-Lease a bike. L’autre grande curiosité sera le retour de la Néerlandaise Anna van der Breggen. Directrice sportive chez SD Worx-Protime depuis sa retraite en 2021, la Néerlandaise devrait reprendre le rôle de leader laissé vacant par le départ de Demi Vollering.

Très bonne nouvelle pour Marion Rousse : « Clairement, ça donne envie de revenir. J’ai été très contente d’apprendre le retour de Pauline Ferrand-Prévôt, qui n’hésite pas à dire qu’elle est là pour gagner le classement général. Anna van der Breggen a été la surprise. Elle était tellement au-dessus du lot dans son chrono que si elle revient, ce n’est pas pour rien. Ce sera une bataille terrible qui sera belle à suivre. ».

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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