L’eurodéputé allemand Matthias Ecke a été grièvement blessé vendredi soir.
Élu issu du parti social-démocrate (SPD) au pouvoir, il a été agressé par des inconnus alors qu’il posait des affiches électorales.
Le ministre de l’Intérieur a mis en garde contre une montée des « violences antidémocratiques » dans le pays.
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Les élections européennes de 2024
Violemment ciblé pour ses idées. Un député européen allemand du SPD, le parti social-démocrate au pouvoir, a été grièvement blessé dans la soirée du vendredi 3 mai. Des inconnus ont attaqué Matthias Ecke alors qu’il posait des affiches électorales à Dresde, dans l’est de l’Allemagne, selon des informations partagées par la police. ce samedi.
Alors qu’il posait des affiches de campagne pour le parti du chancelier Olaf Scholz, l’élu de 41 ans a été « frappé » par quatre inconnus, selon la police régionale. Il le devait « recevoir des soins médicaux à l’hôpital », précise le communiqué. « Il est grièvement blessé et doit être opéré. » » a ajouté la fédération SPD de Saxe. De nouvelles preuves de la montée de « violences antidémocratiques »selon l’expression du ministre de l’Intérieur.
Une « menace » contre la démocratie
Il faut dire que l’agression subie par Matthias Ecke n’est pas un incident isolé. Juste avant lui, un homme de 28 ans qui posait des affiches pour les Verts, dans la même rue, a également été touché. « à coups de poing et de pied », selon la police. Les enquêteurs affirment soupçonner le même groupe d’agresseurs, notamment parce que « correspond à la description » suspects. L’enquête a également été confiée aux services de Protection de l’État, ce qui signifie que la police étudie la possibilité de violences à motivation politique.
D’autres cas ont été enregistrés à travers le pays, à quelques semaines des élections européennes. Jeudi soir, deux élus des Verts, le parti qui gouverne avec le SPD, ont été agressés à Essen. Selon la police, un député du mouvement d’extrême droite AfD a également été agressé la semaine dernière à un stand d’information à Nordhorn, en Basse-Saxe.
De quoi pousser le ministre de l’Intérieur à décrire un « attaque politiquement motivée ». « S’il est confirmé à quelques semaines des élections européennes, cet acte de violence grave constitue également une atteinte grave à la démocratie », a réagi Nancy Faeser dans un communiqué. Attaques visant des élus « menacer » démocratie, a pour sa part déploré la chancelière allemande. Selon les derniers chiffres du gouvernement allemand, 1.219 cas de violences contre des membres des Verts ont été signalés en 2019, 478 cas contre des membres du parti d’extrême droite et 420 contre le SPD au pouvoir.
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UN « nouvelle dimension de la violence antidémocratique »pour lequel le ministre de l’Intérieur invoque la responsabilité de « des extrémistes et des populistes, qui alimentent un climat de violence croissante par des attaques verbales totalement disproportionnées ». Les dirigeants du SPD de Saxe ont pour leur part directement remis en question le rôle de l’AfD, qui a connu une forte croissance dans les sondages au cours de l’année écoulée. «Les graines semées par l’AfD et d’autres extrémistes de droite sont en train de germer. Leurs partisans sont désormais totalement décomplexés et nous considèrent clairement, nous, les démocrates, comme un gibier.»ont déploré Henning Homann et Kathrin Michel, dirigeants régionaux du parti.