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Alizé Cornet dénonce le cyberharcèlement et s’inquiète pour la jeune génération

La joueuse de tennis française est revenue, dans le nouveau podcast de France Inter « Mentionné.e », sur les menaces dont elle a été victime tout au long de sa carrière sur les réseaux sociaux.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Alizé Cornet, en conférence de presse le 28 mai 2024 à Roland-Garros.  (IBRAHIM EZZAT/AFP)

« Nous recevons des menaces de mort parce que nous avons perdu un match de tennis, où vont les gens ? Alizé Cornet, récemment retraitée du tennis mondial après avoir disputé son dernier match à Roland-Garros le 28 mai, a été victime de cyberharcèlement tout au long de sa carrière. Un délit puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende (si la victime a plus de 15 ans). Dans le podcast de France Inter « Mentionné.e », le joueur dénonce le comportement des internautes, « 90 % des parieurs »et s’inquiète pour la jeune génération.

Parmi les messages adressés à Alizé Cornet, des menaces de viol, «reçu par centaines»ce qui a pu influencer ces performances. « Ça m’est arrivé, pendant mes matchs, d’y penser, de me dire que j’allais recevoir des insultes, me faire insulter de tous les noms.« , se souvient-elle. La répétition des menaces l’a même amenée à « un traumatisme » : « Quand je parle aux gens et que je découvre qu’ils sont des joueurs, je me ferme complètement et je ne peux plus leur parler. J’étais tellement choqué… »

En 2021, Alizé Cornet dénonçait pour la première fois ces menaces. La Niçoise a reçu un torrent d’insultes lors de son élimination au premier tour du tournoi WTA 250 de Cluj (Roumanie) face à l’Egyptienne Mayar Sherif, alors qu’elle était tête de série n°1. « C’était émotionnellement difficile ce jour-là, mais j’ai décidé de répondre avec humour et dérision à ces messages avant de les bloquer. » Un choix rendu possible par son « expérience » du cyberharcèlement. « Je voulais montrer le pathétique de ces messages, ça n’avait aucun sens, c’étaient des menaces de mort, des menaces de viol… Malheureusement, nous y sommes tellement habitués », regrette l’ancien 11e joueur mondial.

Le joueur français dénonce « situation complètement absurde ». « Je n’oblige personne à parier sur mes matchselle insiste, et je ne garantis pas mes performances. J’ai des hauts et des bas, comme tous les athlètes. Au lieu de se blâmer, les parieurs blâment les joueurs. » Et si les habitués du circuit ont appris à ignorer les messages menaçants et outranciers, Alizé Cornet s’inquiète pour la jeune génération. « Je ne peux m’empêcher de penser aux jeunes qui doivent faire face à cela au quotidien, dans une période de leur vie où ils construisent leur personnalité et s’entraînent en tant qu’athlètes. Cela peut jouer sur l’image du « Nous avons nous-mêmes, et je m’inquiète pour eux. Si nous sommes fragiles et que nous lisons ce genre de commentaires, c’est la destruction assurée ».prévient-elle.

Pour éradiquer le phénomène, la prévention ne suffit plus, selon elle. « A ce niveau, c’est l’éducation qu’il faut faire »dit Alizé Cornet, qui conseille aux jeunes joueurs de « se protéger, déléguer la lecture des messages à quelqu’un qui a de l’expérience, ne pas tomber dans cette envie un peu malsaine de savoir ce qu’on dit de nous ». Il rappelle surtout que « La vraie vie, c’est la famille, les amis, le circuit. Les réseaux sociaux ne sont définitivement pas la vraie vie.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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