Le processus de récolte est laborieux et dure toute la journée, comme l’explique Fatima, une employée de 57 ans d’une coopérative locale. « Nous commençons la récolte au lever du soleil, puis nous passons au tri, une opération qui dure jusqu’au coucher du soleil, puis nous transportons la récolte en balles jusqu’à la terre ferme, où les acheteurs nous attendent avec leurs camionnettes », a-t-elle déclaré à la MAP.
Selon les données de Département des pêches maritimes (DPM)Ces ouvrières collectent chaque année près de 5% de la quantité totale d’algues échouées sur les côtes, ce qui représente environ 950 tonnes. Une activité qui représente une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles de la région. Pour la majorité de ces femmes, l’argent gagné sert à subvenir aux besoins quotidiens de leur foyer.
La récolte d’algues illustre également la manière dont les communautés côtières peuvent exploiter durablement les ressources naturelles locales. Cette activité contribue non seulement à l’économie locale, mais aussi à la gestion de l’environnement côtier en récupérant une partie des algues échouées. « Cette activité est non seulement un moyen de subsistance pour des centaines de familles, mais elle constitue également un engagement en faveur d’une gestion durable des ressources naturelles. Chaque jour, nous nettoyons nos plages des algues échouées, contribuant ainsi à préserver la beauté de notre littoral tout en créant une valeur économique », explique Lahcen, un plongeur d’une quarantaine d’années.
Afin de préserver cette importante ressource marine, tant sur le plan environnemental que socio-économique, plusieurs mesures ont été prises, notamment l’établissement d’une période précise pour la récolte des algues et la détermination d’une quantité maximale à ne pas dépasser. À cet égard, le délégué provincial aux pêches maritimes, Abdelouahad RouigbiDans une déclaration à la MAP, le ministère de la Pêche a indiqué que pour faire de la campagne de récolte des algues une réussite, la DPM a pris une série de mesures, dont des campagnes de sensibilisation et d’accompagnement basées sur une approche participative et appuyées par un programme de concertation et de coopération impliquant toutes les parties prenantes. Cela dit, la DPM a donné le coup d’envoi, le 1er août dernier, de la campagne de récolte des algues à El Jadida, qui se poursuivra jusqu’au 30 septembre 2024, pour un quota total de près de 19.100 tonnes d’algues humides, contre 18.414 tonnes l’année précédente.
Il est à noter qu’à travers le Plan d’Aménagement des Sites de Cueillette d’Algues, le ministère de tutelle veille à ce que les algues extraites soient soumises à un système de traçabilité des produits similaire aux autres. produits de la mer. Elle a également établi un système de surveillance et de régulation du processus deexporterdont 80% destinés à la transformation et 20% à algues crues.
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