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Algérie : la participation à la présidentielle a atteint à peine 10%

Seul un électeur algérien sur dix s’est rendu aux urnes lors de l’élection présidentielle du 7 septembre, selon des sources gouvernementales françaises. Extrêmement faible, ce taux de participation d’environ 10% est loin du chiffre officiel de 48,03%. Selon nos informations, la participation des électeurs algériens résidant en France, qui peuvent voter dans les consulats, a été encore plus faible, avec 4% des inscrits…

La falsification des chiffres a été telle qu’elle a contraint les trois candidats, dont le président sortant Abdelmadjid Tebboune, vainqueur avec 94%, à contester le décompte des voix effectué par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), dénonçant des « incohérences majeures » dans un communiqué commun. Du jamais vu.


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Samedi à 17 heures, le taux de participation aurait été de 26,46% (chiffres officiels), soit 6,6 points de moins que lors du précédent scrutin en 2019. Face à ce piètre chiffre, la fermeture des bureaux de vote a été repoussée à 20 heures et la participation aurait bondi de plus de 21 points en trois heures…
Ces élections sont une triste farce dont les électeurs algériens, dans leur grande majorité, ne sont pas dupes. Réélu avec un score « pharaonique », le président Tebboune ne sort pas renforcé de ce scrutin, tant les chiffres proclamés sont loin de la réalité. Reste à comprendre, dans l’opacité du régime, qui avait intérêt à l’affaiblir.

La réélection d’Abdelmadjid Tebboune, 80 ans, en novembre, intervient dans un contexte complexe pour l’Algérie sur la scène internationale. Fin 2023, elle s’est vu refuser l’entrée au club des BRICS (l’équivalent non occidental du G7), alors qu’elle vient de se voir octroyer un siège à la banque des BRICS. Par ailleurs, les tensions s’accentuent avec le Mali voisin, tandis que son grand rival le Maroc enregistre de nombreux succès, notamment sur le dossier du Sahara occidental.


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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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