Le levier de l’immigration est régulièrement utilisé par l’Algérie pour sanctionner la France en cas de différend, le dernier en date étant la reconnaissance par Paris de la « marocanité » du Sahara occidental.
Alger
Après le rappel de son ambassadeur en France, Alger aurait suspendu le rapatriement de ses clandestins expulsés par Paris. Selon un haut responsable français cité par Le canard enchaîné ce mercredi 7 août, « des dizaines d’immigrés clandestins de nationalité algérienne (…) faire de simples allers-retours en avion. » Le 5 août, le cabinet du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin aurait demandé aux préfets « un point spécifique de «situations de blocage » ».
Cette mesure apparaît clairement comme une sanction après la décision de Paris de reconnaître la « marocanité » du Sahara occidental et le plan d’autonomie proposé par Rabat comme « la seule base pour parvenir à une solution politique juste » Et « durable »Le conflit au Sahara occidental, contrôlé à 80% par le Maroc mais considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis 1975 le royaume chérifien au mouvement indépendantiste sahraoui…