Alexis Corbière dénonce les « méthodes de voyous » de Guillaume Kasbarian
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Alexis Corbière sur le plateau de TF1 ce lundi 4 novembre
POLITIQUE – » Il provoque et veut fracturer. » Invité ce lundi 4 novembre sur le plateau de « Bonjour » sur TF1, le député NFP Alexis Corbière a écrasé l’idée mise sur la table par le ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique, Guillaume Kasbarian, consistant à générer des économies en ciblant les arrêts maladie des fonctionnaires.
Concrètement, cela impliquerait de passer d’un à trois jours de carence, et de payer moins cher les arrêts maladie (90 % du salaire versé contre 100 %). Cette piste budgétaire, qui provoque l’indignation dans la fonction publique et suscite l’inquiétude de plusieurs observateurs, a été sans surprise écrasée par Alexis Corbière.
» M. Kasbarian est un provocateur. Il utilise des méthodes de voyous contre les fonctionnaires. Pour créer quoi ? Une conversation de bistro qui consiste à dire que les fonctionnaires ne travaillent pas assez, prennent des arrêts maladie sans discernement », s’est indigné l’élu de Seine-Saint-Denis, accusant le ministre de la Fonction publique de détourner les recommandations d’un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), qui ne correspond pas (du tout) aux conclusions tirées par le ministre.
Une réunion prévue le 7 novembre
« Les enseignants ne sont pas plus absents que les salariés du privé », a insisté Alexis Corbière, avant d’alerter sur les conséquences possibles d’une telle réforme. » Voulons-nous que les gens viennent travailler malades ? »» a-t-il demandé, assurant que 70 % des salariés du privé sont couverts par des conventions collectives qui leur permettent d’être payés dès le premier jour d’absence. » Parce que si vous venez travailler malade, vous propagez la maladie autour de vous, et ce n’est pas bon pour la productivité. », a-t-il souligné.
Pour l’instant, Guillaume Kasbarian n’abandonne pas cette piste, alors que l’exécutif cherche par tous les moyens à boucler un budget particulièrement périlleux. Le ministre a invité les syndicats de la fonction publique ce jeudi 7 novembre. Nul doute que ce sujet explosif sera l’un des premiers abordés.
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