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Alerte faillite d’entreprise !

Selon les données du cabinet Altarès, Les faillites d’entreprises ont connu une augmentation alarmante de 23,4 % entre le deuxième trimestre 2023 et le deuxième trimestre 2024En chiffres, cela se traduit par une augmentation de 13 266 à 16 371 échecs sur cette période. Thierry Millon, directeur des études d’Altarès, décrit ce trimestre comme  » terrible  » près la galerieIl compare la situation actuelle à la crise financière de 2009 et à la crise de la dette souveraine de 2012-2013. Près de 69 000 emplois sont menacés au deuxième trimestre seulement, avec une projection de plus de 220 000 emplois menacés pour l’année 2024.

Une situation économique préoccupante

La situation est d’autant plus critique que le nombre moyen d’échecs au cours des cinq dernières années était d’environ 10 000 par trimestreCette forte hausse s’explique par la fin des mesures de soutien mises en place par le gouvernement pendant la crise du Covid-19, comme les Prêts garantis par l’État (PGE) et les fonds de solidarité. Ces aides avaient permis de maintenir à flot de nombreuses entreprises, mais leur retrait progressif a mis en évidence la fragilité de certaines d’entre elles.

Les micro-entreprises sont les plus touchées par cette augmentation des échecs, qui représentent 75% des cas au deuxième trimestre 2024. Les entreprises en chute libre sont avant tout des micro-entreprises, des employeurs implantés sur les territoires « , souligne Thierry Millon. Ces petites structures, souvent moins résilientes face aux chocs économiques, subissent de plein fouet la morosité de la conjoncture.

Les PME de 50 à 99 salariés sont également fortement touchées, avec une augmentation rapide du nombre de défauts de paiement (+48%) et une forte hausse des liquidations judiciaires (+91%). Les secteurs du transport routier de marchandises et de la sécurité privée sont parmi les plus touchés. En revanche, la situation semble moins préoccupante pour les PME de plus de 100 salariés et les entreprises de taille intermédiaire (ETI).

Des échecs d’entreprises qui vont s’accumuler

Le secteur de la construction, quant à lui, est en pleine crise. Le point noir c’est la construction « , prévient Thierry Millon.  » L’immobilier est en crise « , ce qui a des répercussions sur tous les acteurs du secteur. Les carnets de commandes sont au plus baset le gros œuvre, notamment la maçonnerie, enregistre le plus grand nombre de faillites. Les carnets de commandes sont très bas dans le BTP. Il faut remonter à 2015 pour retrouver de tels niveaux.

Pour le second semestre 2024, les perspectives restent incertaines. Altarès prévoit environ 64 000 faillites d’entreprises pour l’ensemble de l’annéeun chiffre proche du record de 2014 de 65 000. Thierry Millon tempère néanmoins cette prédiction en rappelant que « Ce n’est pas si mal si on prend le nombre d’entreprises qui auraient dû faire faillite pendant la période Covid « .

Les Jeux olympiques de 2024 et une reprise de la consommation pourraient contribuer à stabiliser la situation, mais de nombreux défis demeurent. La croissance du PIB reste atone, avec une hausse de seulement 0,1 % au deuxième trimestre 2024. La situation politique, marquée par la dissolution de l’Assemblée nationale et les incertitudes qui en découlent, ajoute une couche supplémentaire de complexité pour les chefs d’entreprise.


Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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