Selon le New York Times, plusieurs passagers se sont plaints de la présence de ces insectes dans des avions de la compagnie turque, qui pour l’instant est restée silencieuse.
Les punaises de lit, qui avaient fait polémique dans les transports en commun et les cinémas parisiens à l’automne 2023, continuent de faire parler d’elles. Dans les airs, cette fois. Le New York Times rapporte que plusieurs incidents avec ces insectes ont été rapportés par des passagers de la compagnie turque Turkish Airlines, tout au long de l’année 2024.
La première alerte intervient sur un vol entre Johannesburg (Afrique du Sud) et Istanbul (Turquie), en mars 2024. Patience Titcombe, 36 ans, une habitante de la ville de Phoenix (Arizona), remarque un petit insecte rampant sur son siège. Elle le prend en photo et aussitôt elle alerte le personnel de bord, qui, après avoir tué la punaise, n’aurait pas pris son inquiétude au sérieux.
«J’ai dû me déshabiller à l’aéroport et changer de vêtements parce que j’ai des enfants… Et si j’avais ramené des punaises de lit à la maison ?», a-t-elle déclaré.
En octobre, deux autres voyageurs, Matthew Myers et sa compagne, ont remarqué des punaises de lit littéralement «tomber du plafond», sur un vol Turkish Airlines, reliant Istanbul à San Francisco. «Plusieurs passagers demandaient à changer de siège», a témoigné le jeune homme de 28 ans.
Trois semaines plus tard, c’est sur un autre vol, entre Washington et Istanbul, que Kristin Bourgeois, 37 ans, professeure de sciences, a affirmé avoir été piquée à 13 reprises sur tout le corps. «Avant le départ, j’ai remarqué un insecte rampant sur ma couverture, s’est-elle souvenue. Quand j’en ai trouvé un autre sur l’oreiller, j’ai compris que c’était une punaise de lit.»
Turkish Airlines n’a pas répondu aux sollicitations des médias sur ce problème.
Selon Rob Tuck, président de la société de conseil en aviation Jet Research, cité par le New York Times, retirer un avion de la circulation pour le traiter contre les punaises de lit n’est pas un processus très simple pour les compagnies : «Il faut l’amener dans une base de maintenance». Le processus prendrait ensuite de deux à cinq jours et pourrait coûter aux compagnies aériennes entre 75.000 et 125.000 dollars en tenant compte des pertes de revenus et des frais de traitement, estime le journal américain.