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Alerte aux armes chimiques et crainte pour l’hiver au 958ème jour de conflit

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce mardi, 958ème jour de guerre.

Fait du jour

Le Royaume-Uni a sanctionné mardi le général Igor Kirillov, chef de la défense radionucléaire, chimique et biologique de l’armée russe, ainsi que l’ensemble de ses forces et deux instituts de recherche « pour le déploiement d’armes chimiques barbares en Ukraine ».

« Les forces russes ont ouvertement admis avoir utilisé des armes chimiques dangereuses sur le champ de bataille, avec un usage généralisé de médicaments anti-émeutes et de multiples rapports faisant état de l’utilisation de l’agent toxique suffocant chloropicrine au cours de la Première Guerre mondiale », indique le ministère des Affaires étrangères.

Selon Londres, outre son rôle dans le déploiement d’armes chimiques en Ukraine, Igor Kirillov « est également l’un des principaux porte-parole de la désinformation du Kremlin, répandant des mensonges pour masquer le comportement honteux et dangereux de la Russie ».

« Le Royaume-Uni ne restera pas les bras croisés pendant que Poutine et son État mafieux bafouent le droit international, y compris la Convention sur les armes chimiques », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

La déclaration d’aujourd’hui

 » « La Russie continue de lancer des frappes de missiles contre les infrastructures énergétiques essentielles de l’Ukraine (…) qui pourrait connaître son hiver le plus rigoureux depuis le début de l’invasion » »

Ces mots ont été signés ce mardi par le nouveau chef de l’OTAN, Mark Rutte. Le Néerlandais a reconnu que la situation sur le champ de bataille était « difficile » pour l’armée ukrainienne, soulignant toutefois le coût extrêmement élevé pour les forces russes (plus de 1.000 morts ou blessés par jour) s’ajoutant à « un total de 500.000 morts ou blessés ».

Les Ukrainiens « ont besoin de notre soutien continu, c’est absolument clair ». Ils en ont besoin de temps en temps après », a souligné Mark Rutte, saluant la « réunion très importante » prévue, initialement samedi, sur la base militaire américaine de Ramstein (sud-ouest de l’Allemagne).

Le numéro du jour

6. C’est le nombre de victimes provoquées par une frappe de missile russe sur le port d’Odessa, au bord de la mer Noire, lundi soir. Un employé ukrainien d’une entreprise de logistique a été tué et cinq étrangers blessés, a indiqué le bureau du procureur général ukrainien. L’attaque a touché un bateau civil battant pavillon des Palaos, un archipel de l’océan Pacifique.

La mer Noire est une route commerciale cruciale pour l’Ukraine, l’un des plus grands producteurs et exportateurs de céréales au monde, mais elle est devenue un champ de bataille naval depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.

La Russie a également lancé dans la nuit de lundi à mardi une attaque de drones sur la région d’Odessa, endommageant un immeuble résidentiel et un commerce dans la ville portuaire de Chornomorsk, près d’Odessa, a indiqué le parquet.

La tendance

Les autorités de plusieurs régions russes ont annoncé ces dernières semaines des augmentations considérables des salaires et primes versées aux Russes volontaires pour combattre en Ukraine. Le Kremlin, qui veut éviter une mobilisation impopulaire comme celle de quelque 300 000 hommes en septembre 2022, assure vouloir envoyer au front uniquement des volontaires sous contrat.

Début octobre, la région de Khanty-Mansiysk (nord), riche en hydrocarbures, a annoncé qu’elle allait désormais verser un salaire annuel record de 5,27 millions de roubles (environ 50 000 euros, soit plus de cinq fois le salaire annuel moyen russe). pour ceux qui rejoignent le front ukrainien. La prime à la signature a été fixée à 2,7 millions de roubles (environ 25 400 euros).

La région de Belgorod, limitrophe de l’Ukraine, a pour sa part annoncé en octobre augmenter la prime à la signature à 3 millions de roubles (28 200 euros) – contre 800 000 roubles auparavant – pour ceux qui signent leur contrat avant le 1er janvier.

Dans la région de Moscou, des affiches promettent depuis juillet un salaire annuel de 5,2 millions de roubles.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

À la télévision, les appels à s’impliquer se multiplient également, tout comme les campagnes d’affichage publiques dans les villes soulignant l’augmentation des ventes.

Si les pertes de l’armée russe sont classées secrètes, l’augmentation des soldes et des primes reste un moyen de reconstituer les rangs des unités décimées par près de deux ans et demi d’affrontements sanglants.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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