Guéri d’un cancer des os après plus de 8 ans de combat, Alain Chamfort parle ouvertement des séquelles que cette maladie lui a laissées.
En avril dernier, il annonçait fièrement son triomphe sur la maladie dans les colonnes de « Télé-Loisirs ». Depuis, Alain Chamfort est revenu sur le devant de la scène avec un tout nouvel album, « L’Impermanence », sorti en mars dernier – un projet immergé notamment dans son combat contre le cancer des os dont il a été diagnostiqué en 2015.
« Je suis complètement guéri, c’est du passé. Je ne voulais pas en parler avant », avait-il simplement déclaré à l’époque. Mais cinq mois plus tard, le chanteur de 75 ans est prêt à revenir plus en détail sur cette période difficile. « Si je peux envisager la mort, c’est parce que je suis vivant. Ce qui m’inquiète davantage, c’est la perte des autres. Je crains davantage la maladie, la fin de vie qui peut être douloureuse », explique dans les colonnes du « Monde » celui qui a avoué être « fragilisé » par cette épreuve.
La mort, la fin de toutes les souffrances
« Mais la mort est une libération, c’est un soulagement de tout, de la souffrance, des peurs, des angoisses. » Malade depuis près d’une décennie, Alain Chamfort assure avoir eu « confiance » tout du long, « par l’inconscience » : « Le médecin m’a donné un pourcentage de chance de survie. Je me suis dit : « Je vais appartenir à celle-là ».
Désormais totalement rétabli de cette maladie, l’artiste continue « d’aller chez le médecin les uns après les autres » : « C’est presque devenu un mode de vie. J’ai perdu de la souplesse, je n’ai plus envie de faire des choses un peu risquées. Pour être tout à fait honnête, je ne le prends pas très bien. »
Interrogé sur la manière dont il aimerait mourir, le chanteur de « Manureva » est formel : « J’aimerais qu’elle soit acceptée, j’aimerais être en accord avec elle, qu’elle soit comme je la chante : « Attendre les bras ouverts / Glisser vers / L’heureuse apocalypse. »