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Alain Chabat présente une adaptation animée prometteuse d’Astérix

Une série Astérix sur Netflix, ça ressemble à une blague d’Alain Chabat. Ça tombe bien, c’est l’ancien membre des Nuls qui s’adapte pour la plateforme américaine La bataille des dirigeantsseptième album des aventures des irréductibles Gaulois, publié en 1966. L’acteur et cinéaste est venu, mardi 11 juin, présenter les premières images au Festival du film d’animation d’Annecy.

Aux commandes, Alain Chabat a exagéré la fausse pudeur en multipliant les allusions au triomphe deAstérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002). « Est-ce la meilleure adaptation d’Astérix ? Ce n’est pas à moi de le dire, mais comme le film a réalisé 15 millions d’entrées, je vous laisse tirer vos conclusions. »a-t-il commenté, pince-sans-rire, avant de préciser que le film était disponible sur… Amazon Prime, le grand rival de Netflix !

Soudain sérieux, Alain Chabat a réitéré l’amour authentique et sincère qu’il porte depuis son enfance pour la création de René Goscinny et Albert Uderzo. Et a rappelé combien il aimait l’animation : «Dès que j’ai pu le faire, avec l’animateur Pierre-Alain Bloch, alias Piano, j’ai glissé des séquences animées dans Mission Cléopâtre, dans le jeu télé « Burger Quiz », avant de produire la série As tu déjà vu… ? » Diffusée sur M6 en 2006, cette dernière a marqué les esprits par son humour absurde et délicieusement cruel.

Nouveaux ingrédients dans la potion magique

Pour cette série, Netflix semble lui avoir donné carte blanche pour développer l’adaptation du Bataille des dirigeants. D’où sans doute le format atypique d’une série de 5 épisodes de trente minutes. Un choix qui n’a pas été expliqué. Mais il semble que les ambitions d’Alain Chabat et de son co-scénariste, Benoît Oullion, son complice dans « Burger Quiz », nécessitaient un traitement plus long qu’un long métrage.

L’histoire semble sensiblement la même que celle de l’album original. Le druide Panoramix est victime des Romains, qui l’enlèvent afin de priver le village de potion magique, et des méthodes musculaires d’Obélix pour le sauver, un lancer de menhir qui lui tombe sur la tête et lui vole la raison. . Cependant, les Romains poussent Aplusbégalix, chef du « front bas » d’un village gallo-romain voisin, à défier au combat son homologue Abraracourcix. En cas de défaite, le village d’Astérix passera sous le contrôle des Romains…

Mais la potion magique du scénario original a été enrichie de nouveaux ingrédients. La série multipliera les clins d’œil anachroniques aux grands combats d’arts martiaux MMA de Las Vegas avec son lot de commentateurs sportifs – Hanabarbera, ancien champion de pentathlon et allusion à une célèbre société de production d’animation américaine, et Blanckangus, un vieux gladiateur à l’œil de bois. César, personnage cher à Alain Chabat, dans lequel il a joué. Mission Cléopâtresera également plus présent. « On comprendra enfin pourquoi il a voulu conquérir le monde. Pour impressionner sa mère. »

Onomatopées et gags visuels

Maman César, qui sera interprétée par la voix de Jérôme Commandeur, l’une des nombreuses stars présentes au casting, avec Gilles Lellouche (Obélix), Laurent Lafitte (César), Thierry Lhermitte (Panoramix), Géraldine Nakache (Bonemine), Grégory Gadebois (Aplubégalix)…

L’animation et la direction artistique ont été confiées au studio toulousain TAT Productions, connu pour ses productions 3D de As de la jungle Ou Pattie et la colère de Poséidon. L’équipe semble avoir eu du mal à répondre aux demandes parfois tardives d’Alain Chabat, peu habitué au mode de production très encadré d’une série d’animation. Il s’est également adjoint un co-réalisateur, Fabrice Joubert. C’est Kristof Serrand, responsable de l’animation chez Netflix, qui a contribué à forger le style de l’animation en reprenant les poses d’Astérix et Obélix des albums de la période 1968-1972, le meilleur selon lui et Alain Chabat, car le plus dynamique dans le dessin d’Uderzo. .

Visuellement, la série semble prometteuse avec des décors pleins de détails amusants, l’inclusion d’onomatopées à l’écran, des couleurs pop et des effets reproduisant les défauts d’impression d’une bande dessinée (images décalées, couleurs qui dégorgent), similaires à ce qu’on a pu voir dans le dernier adaptations animées de Spider-Man.

Les extraits projetés étaient alléchants et suggéraient un ton fidèle à l’esprit Goscinny tout en remettant au goût du jour certains gags. Comme « Le petit Romulus attend ses parents au poste de secours », il faudra attendre le premier semestre 2025 avant de voir Astérix sur Netflix.

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Astérix, un Gaulois qui fait bonne figure à l’écran

► Parmi les films d’animation :

Astérix le gaulois, en 1967, mise en scène Ray Goossens (musique de Gérard Calvi).

Astérix et Cléopâtre, en 1968, réalisé par ses créateurs Albert Uderzo et René Goscinny, tout comme Les Douze Travaux d’Astérix, en 1976.

Plus près de nous, Le Domaine des Dieux, en 2014, puis Le secret de la potion magique, en 2018, réalisé par Louis Clichy et Alexandre Astier.

► Parmi les films en live action :

Astérix et Obélix contre Césarréalisé par Claude Zidi, en 1999, avec le duo Christian Clavier-Gérard Depardieu.

Suivra Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, réalisé par Alain Chabat, en 2002 ; Astérix aux Jeux Olympiques, par Frédéric Forestier et Thomas Langmann en 2008 ; Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté, de Laurent Tirard, en 2012 ; Astérix et Obélix : L’Empire du Milieude Guillaume Canet, en 2023.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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