Akliouche, Chevalier, Millot… Ces espoirs qu’on aimerait voir en Bleu en 2025
DÉCRYPTION – Plusieurs jeunes pousses frappent à la porte de l’équipe de France. Peut-être l’année prochaine.
2024 est déjà terminé. En tout cas pour l’équipe de France, qui a terminé son année par une victoire 3-1 face à l’Italie, dimanche à Milan. Après l’Euro 2024 et avant les éliminatoires du Mondial 2026, Didier Deschamps a réalisé un certain turnover chez les Bleus ces derniers mois. Choisis… ou changements forcés, avec les retraites internationales d’Olivier Giroud et d’Antoine Griezmann ou les soucis divers et variés de Kylian Mbappé. UN « oxygénation »dirait le sélectionneur national. Et ce même si « cela nuit à l’expression collective ». Reculer pour mieux sauter, en somme.
Le tank tricolore offre cependant encore des possibilités de « DD ». Sans parler de garçons comme Désiré Doué, qui n’a pas (encore ?) fait ses preuves à Paris, ou Enzo Le Fée, qui a toutes les difficultés du monde à s’imposer à la Roma, plusieurs jeunes joueurs pourraient faire leurs débuts parmi les grands Bleus en 2025. Tour d’horizon de ceux qui frappent à la porte.
Akliouche, l’évidence
« Il a fait un grand pas en avant dans son développement depuis l’année dernière. C’est un joueur fantastique. ». Adi Hütter n’a pas besoin de beaucoup de pression pour chanter les louanges de Magnes Akliouche. Et pour cause, le jeune (22 ans) dirigeant monégasque fait tout pour s’attirer les éloges. Pour une équipe de France en manque de joueurs créatifs, le genre de profil que le football français a du mal à produire, le natif de Tremblay-en-France devrait rapidement représenter une option concrète. « Il peut être l’un des plus importants de notre équipe. Il faut simplement accepter que les jeunes joueurs ne soient pas toujours au plus haut niveau sur certains matches. Mais cela reste très important pour nous. Et contre le Barça, il a été fantastique.a expliqué l’entraîneur autrichien de l’ASM, qui n’hésite pas à s’appuyer sur lui. Ses progrès n’ont pas échappé à Didier Deschamps.
A la question de savoir si Akliouche est loin des Bleus, le sélectionneur a répondu ainsi : « Oui et non, c’est lié à la compétition. Il est dans l’Espoir. Il faut maintenir ce qu’il fait dans le temps”. La question concernait également le Monégasque et un autre des joueurs de notre liste. Pourtant, Magnes Akliouche a tout pour plaire. Une question de temps avant de le voir en équipe de France. A noter que l’intéressé est courtisé par l’Algérie. A priori, il donne sa préférence à la France. Il ne faudrait peut-être pas trop traîner… Vice-champion olympique avec les Bleuets de Thierry Henry l’été dernier, il a disputé 67 matches avec l’ASM (11 buts, 9 passes décisives).
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Millot, les grosses chances
Le deuxième joueur dont parlait Deschamps « maintenir ce qu’il fait dans le temps »c’est Enzo Millot. Formé à l’AS Monaco, qui l’a laissé partir pour une somme dérisoire en 2021, ce milieu offensif de 22 ans s’épanouit à Stuttgart. Il rencontrera bientôt son « club de cœur »Le PSG, en C1 (29 janvier). Cinq buts et trois passes décisives avec le VfB en 2024-25 (16 matches). « Ce garçon a des talents extraordinaires », a récemment déclaré son entraîneur Sebastian Hoeneß. Il est exceptionnellement bon. Il ne se contente pas de bien jouer au football. Il court. Il est agressif dans les duels. Il a beaucoup à offrir ». Et les Bleus aussi ? « C’est flatteur de voir (Deschamps) parler de moi parce que ça montre qu’il regarde les matchs et qu’il me suit. Nous devons continuer à performer »a récemment expliqué le capitaine des Espoirs, via L’équipe . Et d’ajouter : « L’équipe de France ? C’est un rêve donc c’est normal d’y penser ».
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Chevalier prêt à monter en grade
Faisons un bref résumé du cas Lucas Chevalier. A 23 ans, le gardien lillois est déjà l’un des meilleurs de Ligue 1 à son poste. Il impressionne un peu plus chaque semaine avec les Dogues. Surtout, il a déjà fait ses premiers pas au Château. Une première invitation pour le rassemblement de novembre, mais pas encore de sélection. C’est pourquoi il fait partie de notre liste : 2025 pourrait être l’année de ses « vrais » débuts internationaux, sa première cape. Au vu de ses performances actuelles, la question est de savoir combien de temps Brice Samba pourra protéger son statut de numéro 2 derrière l’intouchable Mike Maignan, encore décisif dimanche soir à Milan… Pour le reste, Chevalier est peut-être parti pour un bon moment en sélection…
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Rapidement blessé à son arrivée à Manchester United, Lenny Yoro va rapidement se poser en prétendant au groupe France. Le jeune (19 ans) défenseur central a impressionné par sa maturité sous les couleurs du Losc. Certes, la concurrence sera rude à Old Traford, avec des clients comme Lisandro Martínez et Mathijs de Ligt, le natif de Saint-Maurice devra batailler ferme. S’il parvient à séduire son nouvel entraîneur, Ruben Amorim, il pourrait vite attirer l’attention de Didier Deschamps… Des garçons comme Malo Gusto (Chelsea) et Sasha Boey (Bayern) sont forcément dans la tête du coach, pas très riche au poste de latéral droit derrière Jules Koundé. Pierre Kalulu (Juventus) peut également jouer à ce poste.
Nous avons parlé Désiré Doué (PSG), toujours en salle d’attente à Paris. Mathys Tél (Bayern) a encore plusieurs niveaux à franchir avant de prétendre aux Bleus. Il a (très) peu de temps de jeu sous Vincent Kompany. Hugo Ekitiké (Francfort) en a trouvé en quittant Paris pour l’Allemagne. Cependant, il est encore loin du A. Peut-être demain… ou après-demain ? Les jeunes talents ne sont pas légion en attaque… Et qu’en est-il Rayan Cherki (Lyon), talentueux mais incapable de s’imposer sur la durée dans le club ? Il fait un bon début de saison, sérieux, appliqué, mais les progrès sont encore élevés. A 31 ans, Pierre Lee-Melou (Brest) n’est pas un jeune homme. Certains rêvent de le voir en Bleu. Le pôle brestois présente un profil intéressant pour un environnement en manque de créativité. Mais c’est une chance énorme…