Face à une crise spatiale, le groupe européen envisage de réduire les effectifs de sa branche « Défense & Espace » jusqu’à 7 %. Un rapprochement avec Thales Alenia Space est à l’étude.
Comme prévu depuis plusieurs mois, Airbus s’apprête à réorganiser sa branche « Défense et Espace », en difficulté. Le groupe aurait en effet l’intention de supprimer jusqu’à 2.500 postes. C’est ce que révèle une source proche des discussions entre la direction et les syndicats de l’avionneur européen, citée par l’AFP.
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Cette division emploie actuellement quelque 35 000 personnes, dont 5 000 à Toulouse. Les modalités de ces réductions d’effectifs n’ont pas été précisées dans l’immédiat. Cela pourrait être lors d’une réunion du Comité européen du groupe qui se tient aujourd’hui. La direction d’Airbus s’est refusée à tout commentaire pour le moment.
Une réduction avant un rapprochement ?
Depuis trois ans, le marché des satellites géostationnaires traverse une crise sans précédent. L’arrivée de l’américain SpaceX avec sa constellation de milliers de nanosatellites Starlink a sérieusement ébranlé l’activité. A l’image de Thales Alenia Space (TAS) qui compte supprimer 1.200 postes dans sa branche satellite, Airbus est à son tour ébranlé. Après avoir dépensé plus de 1,5 milliard d’euros de provisions ces derniers mois (600 millions d’euros en 2023 et 989 millions en 2024), Guillaume Faury, le patron d’Airbus, a donc décidé de reprendre des commandes pour un secteur en déclin. Une fusion des activités satellites d’Airbus Defence & Space et de TAS est également à l’étude.