Airbus va supprimer jusqu’à 2 500 emplois dans sa branche défense et espace en difficulté
Airbus compte supprimer jusqu’à 2.500 postes dans sa branche « Défense et Espace » en difficulté, a appris l’Agence France-Presse mercredi 16 octobre de source proche des discussions entre direction et syndicats. du géant industriel européen.
Les modalités de ces réductions d’effectifs, dans une division qui emploie actuellement quelque 35.000 personnes et qui connaît une baisse de la demande pour les activités spatiales, n’ont pas été précisées dans l’immédiat, selon cette source s’exprimant sous couvert d’anonymat. La direction d’Airbus a refusé de commenter pour le moment.
Numéro un mondial des satellites de télécommunications, Airbus se retrouve en grande difficulté face à la baisse de la demande, tout comme Thales, autre poids lourd du secteur, qui avait déjà annoncé au printemps un plan de redéploiement au sein du groupe de 1.300 postes de sa branche spatiale. , Thalès Alenia Space.
Plombé par de nouvelles charges pour son activité spatiale, Airbus a vu son bénéfice divisé par deux au premier semestre. « Notre performance financière de mi-année reflète principalement les dépenses importantes liées à nos activités spatiales. Nous travaillons à résoudre les causes profondes de ces difficultés. »» a déclaré le président exécutif, Guillaume Faury, lors de la publication des résultats en juillet.
« Plan de transformation »
L’avionneur avait déjà prévenu fin juin qu’il devrait constituer une nouvelle provision de« environ 900 millions d’euros » au premier semestre, lié à la revue des coûts de développement et des perspectives commerciales attendues de certains programmes de télécommunications et de navigation par satellite. Ce montant a finalement été affiné à 989 millions d’euros au fur et à mesure de la poursuite de l’examen programme par programme.
En 2023, Airbus avait déjà enregistré une charge de 600 millions d’euros dans ses comptes pour cette même activité spatiale, qui représentait l’an dernier environ 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur les 65,4 milliards réalisés par la bande.
« Nous nous attaquons aux causes profondes de ces problèmes à travers un plan de transformation, qui portera notamment sur la mise en œuvre d’une stratégie de réponse aux appels d’offres plus sélective, le renforcement de la gouvernance et du contrôle interne, ainsi qu’en termes de maîtrise des coûts et de compétitivité »déclarait Guillaume Faury en juillet.
Ces réévaluations concernent essentiellement les programmes de télécommunications et de navigation par satellite. Le problème vient du fait qu’il s’agit de satellites adaptés aux besoins de chaque client et produits en petites quantités, empêchant les gains d’efficacité de la production de masse, explique Airbus.