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Air Austral : l’accord ou le tribunal de commerce, reprise des négociations en préfecture ce dimanche

Air Austral : l’accord ou le tribunal de commerce, reprise des négociations en préfecture ce dimanche

Après un mois de négociations, les organisations syndicales et la direction d’Air Austral ne sont pas parvenues à un accord sur les performances collectives. Ce dimanche 5 mai, les discussions reprendront à la préfecture à 17 heures. A défaut d’accord, le tribunal de commerce tranchera sur l’avenir de la compagnie aérienne réunionnaise.


C’est la rencontre de la dernière chance. Les organisations syndicales et les représentants du directoire d’Air Austral se réuniront à nouveau ce dimanche 5 mai à 17 heures à la préfecture, en terrain neutre.

Devant les portes, une centaine de salariés de la compagnie aérienne réunionnaise se sont rassemblés pour soutenir les organisations syndicales.

 » C’est l’occasion que nous donnons aujourd’hui au directoire et à nos actionnaires de pouvoir trouver un compromis, et surtout d’accepter les propositions que nous avons proposées. « , exhorte Baptiste Dei Tos, délégué syndical du SNPNC-FO.

Il s’agit d’aboutir au fameux accord de performance collective attendu, dont l’échéance avait été reportée au vendredi 3 mai au soir, faute de quoi la compagnie aérienne réunionnaise verra son sort remis entre les mains du tribunal de commerce de Saint-Denis. .

Pour que la signature de cet accord de performance collective soit validée, il faut que plus de 50 % des salariés le paraphe, ce qui est loin d’être le cas pour l’instant.

Si le risque de cessation de paiement se profile, Vivien Rousseau, président du syndicat des pilotes SNPL France ALPA d’Air Austral, pose cette question : « Air Austral peut-elle disparaître » ? Le syndicaliste rappelle que l’entreprise dessert Mayotte et toutes les îles de l’océan Indien, et qu’elle représente également 5 000 emplois directs et indirects.

Infructueuses, les négociations ont repris lundi 29 avril à la préfecture, avec le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini, comme médiateur. L’actionnaire privé Run’Air estime qu’une baisse des salaires est inévitable. Ce point, qui figure dans le plan de restructuration et d’économie de l’entreprise, est le plus délicat.

Pour les organisations syndicales, des efforts ont déjà été faits ces dernières années par les salariés, avec le gel de leurs salaires et la perte de leurs 13ème mois. Au lieu d’économiser sur les traitements et salaires, les syndicats proposent d’agir sur la productivité, a expliqué ce vendredi 3 mai Baptiste Dei Tos, délégué syndical du SNPNC-FO. De « meilleures » propositions dont le montant global serait égal aux efforts demandés sur les salaires, a-t-il soutenu.

 » Nous sommes face à des négociations à géométrie variable », estime Vivien Rousseau, président du SNPL France ALPA pour Air Austral. « Y a-t-il vraiment une volonté de sortir de cette crise ? C’est la question que nous nous posons. Surtout de la part de l’actionnaire privé», ajoute le représentant du syndicat des pilotes.

Un préavis de grève a été déposé au même moment, mardi 30 avril, par le SNPNC-FO pour la période du 10 au 15 mai. Il s’agit de protester contre l’accord de performance collective de 2020 qui a réduit les effectifs du personnel navigant commercial à la Réunion. -Ligne Paris de 13 à 12. Le syndicat réclame un retour à 13 personnels, tandis que la direction souhaiterait voir ce nombre augmenter à 11 membres d’équipage.

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