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Aimé Jacquet, les lourdes accusations d’un ancien Bleu

Inoubliable sélectionneur des Bleus au Mondial 1998, Aimé Jacquet n’a pas connu le même succès, deux ans plus tôt, à l’Euro 2016. Et pour l’un de ses anciens joueurs, sa responsabilité est engagée.

Appelé à la rescousse à l’automne 1993 après le drame vécu face à la Bulgarie, Aimé Jacquet a vécu quatre années des plus compliquées à la tête de l’équipe de France avant l’incroyable sacre de 1998. Une méfiance évidente a accompagné ses décisions tout au long de cette période, le L’ancien bordelais a cristallisé les critiques. L’Euro 1996 lui a néanmoins été crédité. Si les Bleus ont dû travailler dur pour décrocher leur billet, leur demi-finale, perdue aux tirs au but, s’est montrée prometteuse pour la rencontre de 1998.

Homme de base au milieu de terrain aux côtés de Didier Deschamps, Vincent Guérin estime même que « L’Euro 1996 a été la meilleure préparation pour la Coupe du monde 1998. » « C’est aussi la compétition qui a donné vie à Zinédine Zidane. Il a eu un accident avant l’Euro, il lui a donc fallu un peu de temps pour retrouver ses matches. C’était un jeune homme plein de talent et de malice, mais on est encore loin du Zizou de 2000 ou 2006. Le duo avec Youri Djorkaeff commençait à se former, on sentait déjà ce qu’ils pouvaient faire. Défensivement, nous avions une bonne base, peut-être que c’est devant qu’on a un peu flanché. » il s’est souvenu pendant Alors pied.

« On a surtout manqué de fraîcheur athlétique »

La France a notamment eu le mérite de sortir d’un groupe pour le moins relevé avec au programme la Roumanie, l’Espagne et la Bulgarie. Trois nations quarts de finalistes de la Coupe du monde 1994, deux ans plus tôt. « Tous les matches ont été très très durs, car toutes les équipes que nous avons affrontées étaient à leur apogée, il n’y avait pas de petites équipes », a souligné l’ancien Parisien. Notre match nul contre l’Espagne dans les dernières minutes nous a mis à cran. Cependant, je n’ai pas ressenti beaucoup de pression avant la Bulgarie et nous avions un groupe tellement fantastique que nous avons réussi à gagner (3-1) et à chasser nos démons. »

« Certains pensaient que l’équipe de France ne verrait pas l’Euro 1996, donc sortir du groupe en étant premier était presque impensable. Mais cela n’est pas tombé de nulle part, il y avait une super ambiance dans ce groupe, avec des joueurs d’exception réunis avant la Coupe du Monde 1998. » a-t-il encore ajouté avant d’évoquer l’élimination en demi-finale contre la République tchèque, survenue quatre jours après la qualification aux tirs au but contre les Pays-Bas. Cette fois, l’exercice des tirs au but allait être fatal aux Bleus, privés de Didier Deschamps et de Christian Karembeu au milieu de terrain.

Et pour Vincent Guérin, certains choix d’Aimé Jacquet pèsent lourd dans cet échec face à la République tchèque. « On a surtout manqué de fraîcheur athlétique. On a fini à genoux, on avait fait trop d’entraînements entre les matches. Il y avait aussi une fatigue mentale car nous n’avions jamais le temps de nous reposer avec nos familles, a analysé l’ancien milieu de terrain. C’est une érosion qui s’est produite au fil du temps. La préparation a commencé mi-mai et notre demi-finale était fin juin, nous avons passé un mois sans voir nos proches. Nous avons eu trois premiers matches compliqués, puis nous avons enchaîné les prolongations contre les Pays-Bas et la République tchèque, ce qui nous a épuisé. »

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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