Absent des festivités du 100e anniversaire du Parc Lescure, Aimé Jacquet sera cependant présent samedi à Caen pour un match de gala.
La fête a été grande le 14 mai au Stade Chaban-Delmas. Pour les 100 ans du Parc Lescure, les plus grandes gloires des Girondins étaient présentes pour affronter les Variétés Club de France. Alain Giresse, Zinedine Zidane, Yoann Gourcuff, Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry ont ravi les 32 000 spectateurs présents.
Il manquait cependant quelques noms, en premier lieu celui d’Aimé Jacquet. L’ancien entraîneur français est en effet l’entraîneur le plus titré de l’histoire des Girondins de Bordeaux. Il a dirigé le club pendant neuf saisons (1980 – 1989) et pas moins de 420 matches officiels. Il permet à Bordeaux de remporter trois titres de Champion de France en 1984, 1985 et 1987, deux Coupes de France en 1986 et 1987, le Trophée des Champions en 1987. Et sur la scène européenne, il mène le club jusqu’en demi-finale du Championnat d’Europe des Clubs Champions 1985. ‘ Coupe et en demi-finale de la Coupe des vainqueurs de coupe d’Europe 1987.
L’histoire d’amour s’est très mal terminée
Son absence n’a pas manqué de provoquer des réactions. Et cette absence pourrait continuer à faire parler de lui puisque seulement trois semaines plus tard, le natif de Caen sera à Caen, samedi, pour un match de gala opposant les légendes du Stade Malherbe Caennais à celles de l’équipe de France. L’ancien technicien dirigera les Bleus qui comprendront Lionel Charbonnier, Franck Leboeuf, Emmanuel Petit, Youri Djorkaeff et Robert Pirès. « Il ne voyage plus souvent mais il a tout de suite validé l’idée de venir pour la cause des anciens combattants »a expliqué Manuel Piumi, directeur du Club International de Football, co-organisateur de l’événement.
L’absence d’Aimé Jacquet à Bordeaux est peut-être due à la douloureuse conclusion de son aventure avec les Girondins. Lorsque Bordeaux, en proie à de graves difficultés financières, souffre lors de la saison 1988-89, Claude Bez n’hésite pas à sacrifier son entraîneur le jour de la Saint-Valentin.
» Quand on est président de club, il faut faire des choses qui ne sont pas agréables d’un côté et surtout très propres. Et quand on a un entraîneur comme Aimé Jacquet, qui est un entraîneur sérieux, travailleur, compétent, il est malhonnête, mais ça a été fait, parce qu’il le fallait, pour remercier un tel homme, explique-t-il en préambule. Dans la situation dans laquelle nous nous trouvons, il est plus facile de kidnapper un homme que d’en éliminer seize. Si on y est, c’est la responsabilité totale des joueurs, ils le savent et en sont conscients. »
Mais la relation entre les deux hommes s’était fragilisée depuis plusieurs mois et les relations étaient devenues conflictuelles, rendant cette rupture inévitable, aussi violente soit-elle.