Aide médicale de l’État : après avoir annoncé une augmentation des crédits, le gouvernement fait volte-face
Dans le budget 2025, le gouvernement avait initialement prévu d’augmenter les crédits AME.
Finalement, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a annoncé qu’ils seraient gelés.
Le Rassemblement national était particulièrement opposé à cette augmentation.
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Budget 2025 : la France doit trouver 60 milliards d’euros
L’Aide médicale de l’État fait les frais du budget 2025. Le gouvernement s’est déclaré favorable au gel des fonds alloués à l’AME, destinés aux sans-papiers. Une volte-face après avoir initialement prévu de les augmenter l’année prochaine.
Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a confirmé mardi 15 octobre une information parue dans la presse selon laquelle le gouvernement déposerait un amendement dans le cadre de l’examen au Parlement du budget 2025 pour que les dépenses de l’AME n’avancent pas. plus l’année prochaine.
Manifestations du Rassemblement national
Le projet de budget présenté jeudi dernier prévoyait une augmentation des crédits AME de 8%, à 1,3 milliard d’euros, contre 1,2 en 2024. Cela avait suscité des protestations parmi certains élus du Rassemblement national, opposés à cette augmentation.
Laurent Saint-Martin « que comme toutes dépenses il fallait savoir mieux les maîtriser ». Tout en veillant à ce que l’AME, « question de santé publique et d’humanité », « serait préservé ».
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À plusieurs reprises, le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré vouloir réformer l’AME et la remplacer par une aide médicale d’urgence au périmètre drastiquement réduit. En début de campagne législative cet été, le Rassemblement national avait indiqué vouloir le remplacer par « une aide d’urgence vitale ».
L’aide médicale de l’État permet de prendre en charge les personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois, dont les ressources sont faibles et ne bénéficient pas d’une prise en charge par le régime de droit commun. En 2024, l’enveloppe AME prévue par l’État représentait environ 0,5% des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécurité sociale. Fin 2023, on comptait 466 000 bénéficiaires.