Agriculteurs, SNCF, Fonction publique… Voici la liste des prochains appels à la grève
Alors que de nombreux mouvements sociaux sont annoncés en France, plusieurs grèves sont à craindre d’ici les fêtes de fin d’année. Ces derniers jours, le pays est confronté à une multiplication des appels à la mobilisation. CNEWS fait le point.
Les prochaines semaines sous le signe de la grève en France ? Agriculture, santé, transports, ces derniers jours, différents syndicats multiplient les appels à la mobilisation pour les mois de novembre et décembre.
Transport ferroviaire
Les syndicats de la SNCF prévoient de se rassembler du mercredi 20 novembre à partir de 19 heures au vendredi 22 novembre à 8 heures. Dans un communiqué, la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots ont prévenu que cette première grève est une « ultimatum » avant un « mouvement de grève plus long et plus fort en décembre », si leurs revendications ne sont pas entendues par le gouvernement et la SNCF.
Un préavis de grève illimitée a déjà été déposé à partir du mercredi 11 décembre à 19 heures (renouvelable par tranches de 24 heures). Les usagers du TGV craignent le mouvement social qui perturbe le service pendant les vacances de Noël.
Les salariés de l’entreprise réclament un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF, la division dédiée au fret ferroviaire, et protestent contre les modalités d’ouverture à la concurrence des lignes régionales.
Agriculture
Moins d’un an après un mouvement qui a paralysé en partie les grands axes routiers de France, la colère ne s’est pas calmée dans le secteur. À cela s’ajoutent de mauvaises récoltes de blé et une nouvelle crise sanitaire dans les élevages. Un cocktail qui a poussé les acteurs de la profession à se mobiliser « dès ce lundi » 18 novembre dans « tous les départements » selon le patron du syndicat FNSEA, Arnaud Rousseau. Des agriculteurs ont bloqué une partie de la N118 dans les Yvelines, dimanche 17 novembre.
De son côté, la Coordination rurale a prévu une « révolte agricole » à partir du 19 novembre en réunissant ses adhérents devant les préfectures. L’organisation ajoute que sans réaction de l’Etat, elle organiserait des blocages du « fret alimentaire français » à partir du 20 novembre pour « donner au gouvernement un avant-goût de ce que sera, demain, notre pays sans agriculteurs ».
Leurs revendications ? Les syndicats s’opposent à la signature d’un accord de libre-échange entre le Mercosur et l’Europe. En effet, cette dernière pourrait avoir des conséquences importantes sur l’agriculture française, notamment pour les éleveurs. « Si cet accord devait être signé, ce serait un énorme afflux de viande de bœuf, de volaille, de sucre ou d’éthanol sans aucune protection ni contrôle normatif », a déclaré la porte-parole de la Confédération paysanne, Laurence Marandola.
Petite enfance
La CGT et le collectif « pas de bébés dans les casiers », qui regroupe une cinquantaine d’organisations syndicales, appellent les professionnels de la petite enfance à se mettre en grève mardi 19 novembre pour dénoncer le manque d’effectifs et la dégradation des conditions de travail. accueillir.
Une manifestation débutera à 10 heures depuis la place des Droits de l’Enfant dans le 14e arrondissement de Paris.
La fonction publique
Sept syndicats de la fonction publique, dont la CGT, la CFDT et l’UNSA, ont appelé à une grève nationale le 5 décembre, suite aux annonces du gouvernement d’économies dans la fonction publique à hauteur de 1,2 milliard d’euros dans le budget 2025.
Le huitième syndicat du service public, Force ouvrière, appelle à l’arrêt du travail du 11 au 13 décembre, « en même temps que la grève des cheminots », a déclaré à l’AFP Christian, secrétaire général de l’UIAFP-FO. Grolier.
Jeudi 14 novembre, l’entourage du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a annoncé que ce dernier « a pris acte de la décision des syndicats et a réaffirmé son ouverture au dialogue ».
L’objectif d’une grève serait d’exiger l’abandon de la réduction de 100% à 90% de l’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires ou l’instauration de trois jours de carence non rémunérés, au lieu de l’actuel. , pendant ces absences – hors pathologies graves.
Laboratoires
Quatre syndicats représentant les médecins biologistes ont également réclamé la semaine dernière que l’Assurance maladie rouvre les négociations sur ses tarifs, récemment revus à la baisse, en menaçant de fermer les laboratoires d’analyses médicales du 23 au 31 décembre inclus si aucune réponse ne leur était donnée auparavant.