Agriculteurs, SNCF… Des grèves tous les jours cette semaine, avant un mois sombre de contestation sociale

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Les appels à la grève se sont multipliés ces dernières semaines. En conséquence directe, la mobilisation devrait gagner le pays à partir de ce lundi 18 novembre 2024.

Une situation qui a déjà commencé la semaine dernière, avec les premières grèves à la RATP, dans le secteur aérien et les premières manifestations d’agriculteurs en colère.

Des grèves pourraient durer jusqu’à Noël. Prévisions.

Agriculteurs du lundi 18 novembre

La Confédération paysanne (classée à gauche) a débuté des actions locales ce jeudi 14 et vendredi 15 novembre. Elles se poursuivront lundi et mardi, notamment dans le Morbihan et la Drôme.

La FNSEA débute sa mobilisation à partir de ce lundi 18 novembre, jusqu’à mi-décembre.

Ces nouvelles mobilisations auront lieu « devant les préfectures, sur les ronds-points et les boulevards de France », a expliqué Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, lors d’une conférence de presse.

Nous ne voulons pas embêter les Français mais faire pression sur les pouvoirs publics.

Conditions de prêt pour améliorer la « trésorerie agricole », ajustement du traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays d’Amérique du Sud Mercosurun cadre juridique pour faciliter la vie des agriculteurs…

Les raisons de la colère sont nombreuses, et la mobilisation pourrait grandir au fil des jours. Au point de retour sur les manifestations de l’hiver dernier ?

La SNCF

C’est un ultimatum, « le dernier », lancé par les syndicats CGT, UNSA, Sud-Rail et CFDT à la direction de la SNCF. Ces organisations appellent à la grève à partir de ce mercredi 20 novembre à 20 heures et jusqu’au vendredi 22 à 8 heures.

Concrètement, ces organisations dénoncent le démantèlement annoncé de Fret SNCF, l’ouverture à concurrence des trains régionaux(TER, Transilien et Intercités) et réclament une modernisation du réseau ferroviaire.

Nous ne laisserons pas passer sans rien faire le train de la liquidation de Fret SNCF, de la privatisation des activités TER, Transilien et Intercités et de la dissolution de SNCF Réseau.

Cette grève ressemble à un coup de semonce avant l’appel à une grève illimitée pour le 11 décembre. Une manière de mettre la pression à l’approche des fêtes de fin d’année, synonymes, pour de nombreux usagers, d’usage du train.

Et après cette semaine ?

Vous l’aurez compris, les grèves vont se multiplier dans les semaines à venir. Certains salariés de Michelin, à Vannes et Cholet, poursuivent la grève lancée le 5 novembre suite à l’annonce de la fermeture des deux usines avant 2026. Ces fermetures laisseraient 1 200 salariés au travail.

Pour l’instant, les grèves se limitent à ces secteurs. Mais d’autres ont déjà été annoncés.

Le 5 décembre, l’intersyndicale de la fonction publique (sauf FO) appelle à une journée de grève que certains prédisent massive. L’éducation nationale et le secteur de la santé publique sont concernés.

Cet appel à la grève fait suite aux annonces de Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, de réduire le budget des fonctionnaires, en compenser moins les arrêts maladie et adopter trois jours de carencecomme dans le secteur privé. Une cure d’austérité qui ne fonctionnera pas.

D’autres pourraient suivre. L’intersyndicale des biologistes médicaux prévoit déjà une grève dans les laboratoires d’analyses, du 23 au 31 décembre. Il y avait déjà eu une grève en septembre.

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