Agressions sexuelles. Visé par des accusations, le directeur du Festival de Deauville « dispensé d’activité »
Il ne dirigera pas le prochain Festival du cinéma américain de Deauville en septembre : Bruno Barde, visé par des accusations d’agressions sexuelles dans une enquête Mediapart publiée mercredi soir, a été « dispensé » de ce poste, a indiqué jeudi Hopscotch, un groupe qui supervise les activités de la personne concernée.
Outre le Festival de Deauville, Bruno Barde est également directeur du Festival international du film fantastique de Gérardmer et du Festival du film policier de Reims, qui ont déjà eu lieu.
Sept ex-collaborateurs témoignent contre lui
Il est la cible d’accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles sur sept salariés entre 2014 et 2023, selon une enquête Mediapart publiée mercredi soir.
«S’il est vrai que j’ai un tempérament latin, que je suis un esthète, qu’il est peut-être trop facile de complimenter, je n’ai jamais tenu de propos à connotation sexuelle, ni eu le moindre geste ou incitation à caractère sexuel ou sexiste envers mes collègues», se défend Bruno Barde auprès de Mediapart. « Et si quelqu’un s’est senti offensé, je m’excuse sincèrement », ajoute-t-il.
Les témoignages anonymes publiés par Mediapart vont de propos sexistes, à une main sous un t-shirt, ou encore une proposition de bain avec massage.
Hopscotch prend ces témoignages « très au sérieux »
Le groupe de communication Hopscotch a assuré prendre ces témoignages « très au sérieux ». Il supervise les activités de l’agence Public Système Cinéma, chargée de l’organisation des festivals et des relations presse.
Bruno Barde, directeur général de Public Système Cinéma, « a été officiellement dispensé d’activité le temps qu’il mène les investigations nécessaires », explique Hopscotch, qui a décidé de « mandater un organisme indépendant afin de mettre en place un contrôle et un accompagnement des salariés ».
Une nouvelle direction de Public Système Cinéma « a été agréée et sera annoncée dans les prochains jours », poursuit le groupe de communication.
Le groupe de communication affirme en outre qu’« aucun signalement » n’a « été signalé aux équipes des ressources humaines du groupe ni aux représentants en matière de harcèlement ».
>> Lire l’enquête Médiapart