Dans le communiqué, le magistrat a donné des précisions concernant le déroulement de l’agression qui est liée au phénomène de « Happy Slapping » qui désigne le fait de filmer l’agression physique d’une personne. « Les jeunes filles connaissaient leur victime de l’école et de leur quartier », explique une source policière, précisant que le motif de la dispute est « une vague histoire de garçon ».
« Comme souvent, le mobile apparaît particulièrement futile et en décalage avec le déchaînement de violence observé lors du visionnage des vidéos », poursuit le procureur.
Mercredi, vers 16h30, dans un parc derrière une école de Tours, « la violente agression d’une jeune fille de 14 ans a été perpétrée par cinq ‘camarades’ de son école, des jeunes filles âgées de 11 à 15 ans, à la suite d’une embuscade organisée par l’un d’eux », a indiqué le procureur. La victime a été frappée à coups de poing et de pied au visage et au corps, jetée à terre et battue.
« ‘On tape et vous filmez’ a été ordonné à l’un d’eux : il apparaît que deux des auteurs ont filmé la scène en participant aux violences. Les vidéos ont été diffusées quasi simultanément sur les réseaux sociaux, un phénomène connu sous le nom de Happy slapping », a détaillé le magistrat. La victime s’est fait voler ses bottes, son téléphone et d’autres objets. Elle a subi un traumatisme cranofacial avec un nez cassé et sept jours d’ITT (incapacité temporaire de travail), selon la même source.
L’école comme « sanctuaire » face à la violence
En attendant leur procès, les jeunes filles mises en cause seront soumises à un contrôle judiciaire, notamment sous la forme d’une mesure provisoire d’éducation judiciaire. Cette agression est survenue la veille d’autres événements violents comme à Montpellier, où une jeune fille de 13 ans, Samara, a été agressée par des camarades de classe dans son école suite à des « invectives » sur les réseaux sociaux.