Selon les premiers éléments d’une enquête administrative soumise au ministère de l’Éducation nationale, les comptes de cyberharcèlement « Fisha » seraient à l’origine de l’attaque de Samara à Montpellier le 2 avril.
Suite à l’agression de la jeune Samara, une écolière de 14 ans battue devant son école Arthur Rimbaud à Montpellier, le ministre de l’Éducation nationale a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de ce drame et déterminer si des fautes ont été commises par le personnel. de l’établissement.
L’enquête administrative, menée par les inspecteurs de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, devait se terminer vendredi dernier mais a été prolongée d’une semaine, tous les témoins n’ayant pas encore pu être auditionnés.
Les premiers éléments publiés par le ministère de l’Éducation nationale dans un communiqué ce vendredi 12 avril révèlent cependant que« une utilisation malveillante et extensive des réseaux sociaux, notamment à travers les comptes « Fisha », semble être à l’origine de l’attaque ».
Des photomontages humiliants
Comme l’expliquent nos confrères de BFMTV, « les comptes « Fisha », dont le nom vient du verbe « afficher », sont des groupes locaux sur les réseaux sociaux fréquentés par des jeunes d’un même établissement ou d’une même communauté, et où s’échangent des messages notamment des photos intimes, le plus souvent de filles mineures ».
« Ces comptes permettent la diffusion de photomontages humiliants et de vidéos détournées provoquant un climat d’agressivité entre étudiants. Les propos en question semblent marqués par un caractère sexiste et sexuel. »précise le ministère dans son communiqué.
Les noms des victimes sont épinglés sur ces images, ainsi que leur âge, adresse, école, numéro de téléphone. Tout pour les trouver. Cela se traduit par des actes de cyberharcèlement, indique l’association féministe contre le cyberharcèlement Stop Fisha.
Que faire si vous êtes victime ?
Si vous êtes victime des comptes Fisha, l’association recommande d’en conserver des preuves, notamment au travers de captures d’écran, et de signaler tout contenu malveillant. Stop Fisha propose également un soutien psychologique et une aide juridique.
Plusieurs numéros comme le 3020 (Non au harcèlement), le 3919 (Violences femmes infos) ou le 3018 (contre le cyberharcèlement) peuvent apporter une aide gratuite aux victimes et fermer ce type de compte.