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Égyptologie : un affluent disparu du Nil, nommé Ahramat, pourrait résoudre un vieux mystère sur les pyramides

À quoi servaient les pyramides, construites avec le sang, la sueur, la foi et la force des anciens Égyptiens ? Nous le savons désormais relativement bien, sinon entièrement. Mais que diable font-ils dans des endroits parfois si reculés, arides, désertiques, inaccessibles en Egypte ? C’est un peu moins clair.

Comme l’expliquent National Geographic, Phys.org ou Newsweek, des scientifiques viennent de publier une étude dans la revue Nature & Earth Environment qui pourrait lever une partie du voile : selon leur étude, il y aurait un bras du Nil aujourd’hui disparu, aujourd’hui recouverte de sable ou de terres agricoles, ce qui expliquerait le choix des pharaons et des architectes de leurs monuments colossaux.

L’affluent Ahramat, 65 kilomètres de Nil disparus et 31 pyramides

« Le plus grand champ de pyramides d’Egypte est regroupé dans un étroit couloir désertique, et pourtant aucune explication convaincante n’a jusqu’à présent été donnée pour cette concentration géographique de monuments »écrivent les scientifiques.

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L’Egypte pharaonique de Cléopâtre, héritière d’un empire vieux de trois mille ans1

Il a cependant fallu plus d’un millénaire, commencé il y a environ 4 700 ans, pour construire ces complexes colossaux, une chaîne de 31 pyramides, dont celles de Gizeh au nord, les complexes de Saqqarah et de Dahshur, au centre, et les monuments de Licht plus au sud.

Comme l’expliquent les scientifiques, cette chaîne est placée sur une ligne désertique qui semble aujourd’hui difficile d’accès : comment diable les anciens Egyptiens, qui n’avaient pas d’Obélix pour les aider, pouvaient-ils transporter des esclaves et du matériel en si grande quantité dans des lieux apparemment hostiles ?

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En cartes, les travaux et découvertes des scientifiques concernant « l’affluent Ahramat ». Eman Ghoneim, Timothy J. Ralph, Suzanne Onstine, Raghda El-Behaedi, Gad El-Qady, Amr S. Fahil, Mahfooz Hafez, Magdy Atya, Mohamed Ebrahim, Ashraf Khozym et Mohamed S. Fathy

Selon les scientifiques responsables de l’étude en question, dirigée par le chercheur Eman M. Ghoneim de l’Université de Caroline du Nord à Wilmington, la réponse réside dans ce qui n’est plus visible aujourd’hui, englouti par le Sahara ou recouvert de terres agricoles.

Les affluents et bras du Nil, plus nombreux à l’époque, auraient ainsi pu servir à transporter des esclaves, des pierres et des matériaux vers les chantiers de construction de ces 31 pyramides. C’est notamment l’une de ces branches, baptisée Ahramat, que les scientifiques ont cherché à « redécouvrir ».

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Les affluents du Nil, routes pour les ouvriers et pierres pour les pyramides

Pour ce faire, ils ont utilisé diverses méthodes, dont l’étude approfondie d’images radar satellitaires, puis la confirmation par des analyses géologiques et sédimentaires de la localisation de l’ancien lit supposé de cet affluent perdu.

« Depuis le début de l’ère des Pharaons, le Nil a joué un rôle fondamental dans la croissance et l’expansion rapide de la civilisation égyptienne. La plupart des villes et monuments clés étaient placés à proximité immédiate de ses rives ou de celles de ses affluents »c’est ainsi qu’il est écrit dans l’étude.

Ce qui explique alors que le temps a fait migrer latéralement le cours principal du fleuve, et que certains de ses affluents ou bras se sont progressivement ensablés, jusqu’à disparaître complètement du regard des humains modernes.

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Ces voies navigables étaient également reliées à des villes importantes, comme Memphis, qui pouvaient approvisionner les chantiers de construction de ces 31 pyramides en esclaves et matériaux, ainsi que ceux d’autres monuments qui suivent effectivement le cours aujourd’hui disparu de la « branche Ahramat ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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