Ils avaient huit jours pour remettre leur rapport. Les premiers résultats de la « mission flash », demandée par Nicole Belloubet après l’attentat de Samara, 14 ans, battue devant son collège à Montpellier, ont été remis vendredi au ministre de l’Éducation nationale.
Dans un communiqué, le ministère fournit les premiers éléments de l’enquête qui révèlent « des situations conflictuelles complexes et une utilisation malveillante des réseaux ».
VIDÉO – Attaque de Samara à Montpellier : les étudiants du collège Rimbaud « tous choqués »
La mission, qui doit notamment déterminer si des fautes ont été commises par le personnel de l’établissement, a mené « plus d’une vingtaine d’entretiens » précise le communiqué, indiquant que tous les témoins n’ont pas encore pu être entendus. . La victime, qui a quitté l’hôpital lundi, n’a pas encore été entendue. Sa mère, Hassiba, qui avait dénoncé l’inaction de l’établissement scolaire, a été longuement interviewée.
Le rôle des réseaux sociaux
Selon les premiers éléments de l’enquête, « sous réserve d’un certain nombre de contrôles futurs », l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche indique que, pour les étudiants concernés, « les situations sont conflictuelles et complexes mais connues de l’établissement et suivi de près. Et d’ajouter : « La mission continuera d’examiner l’ensemble du travail réalisé dans l’établissement en termes de suivi médical, d’accompagnement des étudiants, de vie scolaire, y compris la mise en œuvre de mesures de lutte contre le harcèlement ».
Enfin, le rôle des réseaux sociaux semble clair dans cette agression. « Utilisation malveillante et extensive des réseaux sociaux, notamment via des comptes Poisson, semble être à l’origine de l’attaque, précise le communiqué. Ces comptes permettent la diffusion de photomontages humiliants et de vidéos détournées provoquant un climat d’agressivité entre étudiants. Les propos en question semblent marqués par un caractère sexiste et sexuel. »
Trois mineurs mis en examen
Trois mineurs âgés de 14 et 15 ans, qui ont reconnu avoir frappé Samara, ont été mis en examen vendredi dernier pour « tentative d’homicide volontaire » et placés sous contrôle judiciaire. Le parquet avait indiqué que ce déferlement de violence trouverait son origine dans des « invectives » entre étudiants sur les réseaux sociaux.
Ces trois mineurs, une jeune fille de 14 ans étudiant comme Samara au collège Arthur-Rimbaud, dans le quartier populaire de La Mosson-La Paillade, et deux garçons âgés de 14 et 15 ans fréquentant d’autres établissements de la ville, avaient été arrêté et placé en garde à vue mercredi, au lendemain du passage à tabac de l’adolescent.
« La mission poursuivra son travail la semaine prochaine sur place, en parallèle de l’enquête judiciaire », poursuit le communiqué du ministère, qui rappelle « sa confiance dans les équipes de l’Éducation nationale pour mettre en œuvre la politique de lutte contre le harcèlement, qui constitue une priorité absolue ». pour le Gouvernement. »