Agression de Jégou-Auradou : des « lésions compatibles » avec le récit de la victime présumée d’agression sexuelle selon le procureur
Le procureur général en charge de la plainte pour agressions sexuelles contre deux joueurs de l’équipe de France de rugby a indiqué mardi 9 juillet qu’il existait des « éléments probants » et des « lésions compatibles » avec le récit de la victime présumée.
« Les blessures correspondent à la version de la victime, mais ne résultent pas nécessairement exclusivement d’une agression sexuelle »Daniela Chaler a déclaré à la radio LV10 de Mendoza (centre-ouest), province où les faits auraient été commis et où seront transférés Oscar Jegou et Hugo Auradou, arrêtés lundi par la police de Buenos Aires.
« La déposition est assez longue, complète, détaillée et correspond, pour le moment, aux conclusions médico-légales »a ajouté le magistrat qui a demandé que les deux joueurs soient placés en détention provisoire.
Les deux joueurs en détention
Le deuxième ligne palois Hugo Auradou, 20 ans, et le troisième ligne rochelais Oscar Jegou, 21 ans, sont en garde à vue dans la capitale argentine, a confirmé une source policière à l’AFP. Ils pourraient être transférés mercredi soir ou jeudi matin à Mendoza, à 1.100 km à l’ouest de Buenos Aires, pour une éventuelle mise en examen.
«Ils doivent être accompagnés d’un traducteur, ces deux jeunes ne parlent pas espagnol. Nous devons donc nous assurer qu’ils comprennent la raison de leur détention et de leur transfert vers la province de Mendoza.»le procureur général a également indiqué.
Selon la presse locale, l’agression présumée d’une jeune femme a eu lieu dans les heures qui ont suivi le match contre l’équipe nationale argentine, dans la nuit de samedi à dimanche, à l’hôtel Diplomatic de Mendoza, où séjournaient joueurs et encadrement. Selon le porte-parole du parquet de Mendoza, Martin Ahumada, les deux joueurs risquent jusqu’à 20 ans de prison.