Agnès Pannier-Runacher s’inquiète du « risque » d’aller trop loin
Le ministre de la Transition écologique et de l’Énergie évoque le risque « d’aller trop loin » si le gouvernement augmente les taxes sur l’électricité au 1er février.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, a évoqué « le risque » d’aller trop loin en augmentant une taxe sur l’électricité, ce qui pourrait peser sur la facture des Français modestes, notamment s’ils sont à un tarif non régulé, appelant que les gens soient « très vigilants » sur cette question.
La baisse des prix sur le marché international « permet de ramener la taxe que payaient les Français avant la crise énergétique au niveau d’avant la crise », soit 32 euros MWh contre 22 actuellement, a-t-elle déclaré dimanche sur France 3. » Si la taxe retrouve son niveau d’avant crise, les prix étant revenus à un niveau normal, le prix que paient les Français baissera. Simplement, il ne faut pas aller au-delà », a-t-il déclaré. -elle a continué.
« Si l’on va au-delà, le risque est qu’il y ait effectivement une augmentation du prix de l’électricité. Il faut être très vigilant car les Français modestes et les classes moyennes (…) subiront la double peine. Ce sont souvent eux qui vivent dans des passoires thermiques », a souligné le ministre.
Effets sur les entreprises.
Le précédent gouvernement avait proposé de revenir totalement au bouclier tarifaire en février prochain, en portant à son montant maximum une taxe sur l’électricité à 32 euros par MWh qui avait été abaissée au minimum pour alléger les factures des Français pendant la crise énergétique.
Même avec la fin du bouclier tarifaire, les Français bénéficiant des tarifs réglementés devraient s’attendre à une baisse d’au moins 10 % de leur facture à la même échéance, a annoncé en septembre la Commission de régulation de l’énergie.
Mme Pannier-Runacher s’est également inquiétée des effets que pourrait avoir la hausse de la taxe sur les entreprises.
« C’est aussi un élément important pour les industriels, pour les boulangers, car quand il y a une fiscalité, ça se voit dans leurs coûts. Et donc là aussi, il faudra être vigilant», a-t-elle insisté. « Les arbitrages sont en cours et c’est le Parlement qui tranchera » lors de l’examen du budget la semaine prochaine, a-t-elle conclu.