Âgée de 3000 ans, la momie Séramon a subi un scanner dans un hôpital de Lyon pour révéler ses mystères
EN IMAGES – Les scientifiques ont repéré cet ancien haut fonctionnaire de l’Égypte ancienne décédé il y a 3 000 ans grâce à un scanner ultramoderne. Une première mondiale réalisée avec une technologie non invasive.
Le Figaro Lyon
« La momie Séramon s’est rendue à Lyon pour être accueillie comme patiente aux HCL ». Les scientifiques ont soumis cet ancien haut fonctionnaire de l’Égypte ancienne, décédé il y a 3 000 ans, à un scanner ultramoderne pour tenter d’en percer les mystères. Ils ont déjà pu déceler les pathologies dont souffrait le défunt, particulièrement gêné par des problèmes d’arthrose. Une première mondiale réalisée avec une technologie non invasive qui garantit de ne pas endommager la momie, conservée au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon.
« Le scanner, réalisé au sein de la plateforme d’imagerie vivante du CERMEP, avec l’accord du Musée et dans le respect de la manipulation des restes humains issus des collections patrimoniales de France, doit permettre de révéler les secrets les mieux gardés sous les enveloppes des momies.accueillent les HCL et l’Université Claude Bernard, qui soutiennent l’opération. Les scientifiques ont pu l’étudier grâce à un prototype clinique de scanner unique au monde, le scanner spectral à comptage de photons..
Découvrez les derniers secrets de Seramon
L’opération devrait également révéler des détails sur les rites funéraires de l’Egypte ancienne. On sait déjà grâce à deux scanners – un de 1984 puis un plus puissant de 2007 – que Séramon porte des amulettes. Le scanner devrait maintenant être capable de lire les hiéroglyphes sur le scarabée du cœur de Seramon et d’identifier les amulettes sur le collier. La présence du cœur reste encore à identifier. « Autant d’informations précieuses pour en savoir plus sur le traitement du corps et la momification, mais aussi sur la vie des défunts et leur caractérisation physique, en vue d’une meilleure conservation et d’une éventuelle restauration »continuer le HCL.
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Concernant l’état physique de Seramon justement, les scientifiques ont pu en apprendre davantage sur son état de santé à sa mort. Ils ont détecté des fractures vertébrales, la présence d’arthrose à la hanche et des problèmes au niveau des artères du cou. Une première mondiale. Au quotidien, ce scanner « perturbe déjà l’évaluation des maladies pulmonaires »donner aux médecins accès à de nouvelles informations « jusque-là invisible ».