DÉCRYPTION – L’année dernière, près de 176 000 foyers étaient redevables de l’IFI, le remplaçant de l’ISF. Portrait robotique de ceux qui ont fait rentrer 1,9 milliard d’euros dans les caisses du Trésor public.
Le petit frère de l’impôt sur la fortune (ISF) est l’exemple type des impôts que ceux qui n’y sont pas soumis voudraient s’acquitter. L’an dernier, près de 176 000 ménages ont dû s’acquitter de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), soit une augmentation de plus de 7% par rapport à 2022. Cette nette augmentation explique l’augmentation de 7,1% des actifs déclarés à l’IFI (434 milliards en 2023) du fait de la Le patrimoine moyen par foyer imposable est resté stable, selon les chiffres publiés il y a quelques jours par la Direction générale des finances publiques (DGFIP).
L’apparition de nouveaux foyers imposables « est en partie lié au fait que le seuil d’imposition des IFI n’a pas augmenté dans un contexte de hausse des prix de l’immobilier », explique la DGFIP. Le nombre de nouveaux ménages entrants à l’IFI en 2023 (29 700) a largement dépassé celui des sorties (17 600).
Au total, cette taxe – qui concerne les ménages dont le patrimoine immobilier dépasse 1,3 million d’euros sur le territoire français (après déduction des dettes y afférentes et un abattement de 30% sur la valeur de la résidence principale) – a rapporté 1,9 milliard d’euros aux caisses de l’Etat. (+6,2% sur un an). Ainsi, le montant moyen dû au titre de l’IFI s’élève à près de 11 100 euros contre 11 200 en 2022.
Comme pour l’impôt sur le revenu, nous constatons qu’une petite partie des contribuables des IFI paie la majorité de cet impôt. En effet, parmi les…