« Un préjudice irréparable », selon son avocat.
De l’autre côté des Pyrénées, les cas de bébés échangés à la naissance font la une de l’actualité.
À Barcelone (Catalogne), un exemple a beaucoup retenu l’attention. Il y a deux ans, un homme de 50 ans a décidé de s’inscrire sur un site de généalogie. Il y retrouve quelqu’un de sa famille. Mais de fil en aiguille, ils se sont rendu compte qu’il s’agissait d’un des deux bébés échangés à la naissance à l’hôpital Vall d’Hebron de Barcelone en 1972. Les deux bébés sont nés dans la même unité médicale, à quelques minutes d’intervalle. Une erreur administrative a ainsi envoyé les bébés chez les « mauvais » parents.
Dégâts
La victime a alors entamé des négociations avec les services juridiques de la Generalitat de Catalunya. Le gouvernement catalan lui propose 300 000 euros d’indemnisation, bien loin des 3 millions d’euros réclamés par son avocat, le maximum prévu par le droit espagnol de la consommation et de l’usager pour un préjudice jugé irréparable.
« Nous comprenons que le dommage ne survient pas depuis que la victime a pris connaissance de l’erreur, mais depuis que cet échange a eu lieu »fait valoir Me José Sáez Morga dans les colonnes de 324.cat, qui affirme que son client a dû prendre des arrêts maladie à plusieurs reprises : « C’est une atteinte à la dignité de la personne. Tout bascule. Cela pose la question de la raison d’exister, d’être et d’être dans la mauvaise famille. C’est un dommage irréparable ».
S’il n’y a pas de règlement, l’affaire sera portée devant les tribunaux.