Les actionnaires de Capgemini se sont réunis cet après-midi à Paris au Pavillon Gabriel pour leur assemblée générale annuelle. Lors de la signature, la banque organisatrice de l’assemblée a inclus dans notre urne les procurations de 239 lecteurs, pour 16.820 actions.
La séance est ouverte par le président, Paul Hermelin. Les caissiers sont des employés. Le quorum d’ouverture est au niveau record de 80,31 %.
Le président dresse un premier bilan, quatre ans après avoir passé le relais de la direction générale à Aiman Ezzat, dont le renouvellement du mandat est à l’ordre du jour. Entre 2019 et 2023, le chiffre d’affaires a augmenté de 59 %. Capgemini est considéré comme une valeur de croissance par les investisseurs. L’entreprise est « partenaire de transformation technologique » des entreprises clientes. « Ssa mission est d’être le transmetteur de technologie » dont ils ont besoin. Notamment pour utiliser l’IA générative. Paul Hermelin parle aussi de partage de valeur. Les salariés disposent de plus de 8% du capital et il s’agit de monter vers 10% car c’est un facteur de performance.
2 milliards d’investissements dans l’IA
La parole est donnée à Aiman Ezzat. En anticipant soigneusement le ralentissement du secteur, le groupe a pu gagner des parts de marché en 2023. La croissance a été particulièrement forte ces dernières années en Asie-Pacifique. Capgemini est devenu le leader de l’industrie intelligente en proposant non plus des briques technologiques mais des solutions de bout en bout en étant partenaire sur l’ensemble de la chaîne de valeur. L’acquisition d’Altran y a contribué. Le gérant confirme qu’en termes de croissance le point bas est désormais derrière nous.
C’est désormais le directeur financier, Nive Bhagat, qui est au micro et détaille les comptes 2023. La dette nette a été réduite de 2,6 milliards d’euros fin 2022 à 2 milliards fin 2023, grâce à une forte génération de trésorerie.
Un exécutif (chef de portefeuille), Franck Greverie, explique ensuite l’importance de l’IA générative, au même niveau que le téléphone mobile, Internet et le cloud. Couplée à la transformation du modèle économique, elle permet de lancer de nouveaux produits et services et de générer ainsi de nouveaux revenus. Cela implique de tester différents cas d’usage pour choisir le plus prometteur. Capgemini a lancé un plan d’investissement de 2 milliards d’euros sur trois ans pour l’IA. Des exemples d’utilisations possibles sont donnés, comme les assistants du service client. Les prochaines étapes seront l’IA neuro-symbolique et les agents d’IA.
Rémunération fixe en hausse de 30%
Patrick Pouyanné, administrateur et président du comité des rémunérations, a désormais la parole. Il est proposé d’augmenter la rémunération fixe annuelle d’Aiman Ezzat de 30%, à 1,3 million d’euros, pour son deuxième mandat de quatre ans. Les autres éléments sont inchangés en proportion, à savoir un bonus annuel maximum de 180 % du montant fixe et une part en actions d’une valeur plafonnée à 240 % du montant fixe.
C’est au tour de Frédéric Oudéa, administrateur référent et président du comité d’éthique et de gouvernance, de prendre la parole. Il détaille le fonctionnement du conseil, qui a approfondi le suivi des acquisitions. Il rappelle qu’il y a deux candidats pour représenter les salariés au conseil d’administration, Christophe Merveilleux du Vignaux, désigné par la FCPE et recommandé par le conseil d’administration, et Laurence Metzke, qui a été élue par les seuls salariés actionnaires inscrits au nominatif. pure (0,6% du capital).
Nous passons aux questions de la salle.
Un actionnaire demande si l’ogre Google ne va pas avaler la sirène Capgemini. Le DG répond que les deux groupes sont « assez complémentaire : Google fournit la technologie et Capgemini les services. Une plateforme commune a été créée pour développer des cas d’usage spécifiques de l’IA « .
Question sur l’impact des investissements en IA sur les marges. Le directeur financier affirme que les effectifs dédiés à l’IA et aux données passeront de 30 000 à 60 000 personnes d’ici 3 ans.
Question sur l’écart entre l’augmentation de la rémunération du PDG et celle de la masse salariale d’une entité du groupe en France de 1,7%. Celui du PDG reste stable depuis 4 ans et ne bougera plus avant 4 ans.
Question sur la cybersécurité. Le PDG affirme que le groupe est fortement attaqué car il peut être une porte d’entrée vers ses clients, mais qu’il a su atténuer toutes les attaques.
Question sur l’entreprise créée avec Orange. Il s’agit d’un cloud sécurisé basé sur Microsoft Azure.
Nous allons voter. Le mandat d’Aiman Ezzat est renouvelé avec 98,91% des voix et sa nouvelle rémunération obtient un score de 93%.