Africulture Production marque le Mois de l’histoire des Noirs dans la région

Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs en février, des activités sont organisées en Abitibi-Témiscamingue par Africulture Production avec Aimé Pingi, un Rouynorandien d’origine congolaise, en charge de la coordination.
C’est une toute nouvelle organisation qui promeut l’art africain dans la région. Nous avons constaté que la culture africaine est absente de l’Abitibi-Témiscamingue. On voit des soirées latines partout, mais l’Afrique n’est pas vraiment présente culturellement dans notre belle région, alors on s’est dit qu’il fallait mettre en place une structure qui promeut les événements culturels africains.
explique M. Pingi.
Un premier événement, un défilé de mode, a eu lieu en octobre dernier à l’école La Source de Rouyn-Noranda. Ça a très bien répondu, ça a dépassé nos attentes, raconte Aimé Pingi. Tout est nouveau pour les gens. Nous avons beaucoup aimé la curiosité du monde qui est venu voir ce que nous présentions. Il y avait une grande diversité, avec beaucoup d’afro-descendants et aussi beaucoup de Québécois d’origine
dit-il, notant que l’activité avait attiré environ 120 personnes en tout.
L’organisme récidive cette fois avec une activité pour le Mois de l’histoire des Noirs, un événement en ligne prévu le 26 février, 19 h, sur la page Facebook d’Africulture Production.
C’est une sorte de discussion entre Africains sur ce concept du Mois de l’histoire des Noirs, qui ne nous a pas été enseigné, ni à l’école primaire, ni au lycée, ni à l’université. C’est quelque chose que nous avons découvert en Amérique du Nord. Alors discutons-en ensemble pour voir ce que nous en pensons.
dit M. Pingi.
Il ajoute qu’Africulture Production souhaite également montrer aux citoyens de l’Abitibi-Témiscamingue qu’outre Nelson Mandela, d’autres personnalités en Afrique ont posé des gestes communautaires intéressants qui méritent d’être soulignés. Chaque année, on parle de Martin Luther King, mais on oublie souvent des personnalités noires africaines méconnues et on va essayer de les mettre en lumière.
il mentionne.
Fierté et résilience
Pour Aimé Pingi, le Mois de l’histoire des Noirs est aussi l’occasion d’exprimer toute la fierté qui habite les ressortissants africains. Nous avons une culture très riche et nous n’hésitons pas à la présenter. Nous invitons les curieux à venir poser des questions
il dit.
Sur la page Facebook d’Africulture Production, il est fait mention d’un proverbe africain plutôt sympathique, La femme est la ceinture qui tient le pantalon de l’homme! Nous avons été tentés de mettre en avant la femme africaine, qui garde son homme en bonne santé et qui a sa place dans la communauté et dans un couple.
dit M. Pingi.
La plus grande richesse qu’il veut mettre en avant pendant le Mois de l’histoire des Noirs est la résilience. Nous avons tous traversé une période de pandémie difficile, mais j’ai remarqué chez beaucoup d’Africains une résilience que nous avons su développer suite à notre expérience, ce qui n’est pas toujours évident pour beaucoup en Afrique. On a réussi à persévérer, à garder espoir
argumente Aimé Pingi.
Africulture Production prépare d’autres événements, dont l’Afrostival, un festival culturel afro, prévu en octobre prochain à Rouyn-Noranda, ainsi qu’un autre défilé de mode en avril.
M. Pingi a pris racine en Abitibi il y a une quinzaine d’années et il dit l’aimer beaucoup. J’aime la région, le côté familial, où tout le monde connaît presque tout le monde. Je me sens en sécurité et chez moi ici. Bien qu’étant Afro-Abitibi, je garde le côté africain, que je ne perdrai pas et dont je suis fier. C’est ma culture et mes racines
il observe.
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