Afghan inculpé pour association de malfaiteurs terroriste, le FBI alerte les autorités françaises
Présenté devant un juge antiterroriste ce samedi 12 octobre 2024 après son interpellation en Haute-Garonne quelques jours plus tôt, un Afghan de 22 ans a été mis en examen et écroué pour avoir planifié un attentat en France. C’est le FBI qui a donné l’alerte.
L’homme de 22 ans, ressortissant afghan arrêté en Haute-Garonne dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet national antiterroriste, a été placé en détention après sa mise en examen, samedi 12 octobre 2024, pour association de malfaiteurs terroristes. Il est soupçonné d’avoir fomenté un « plan d’action violent » dans un stade de football ou un centre commercial. Et c’est le FBI aux Etats-Unis qui a alerté les autorités françaises.
Le parquet national antiterroriste de Paris a révélé certains éléments de l’enquête qui a conduit à la mise en examen de cet Afghan. Son arrestation, qui a eu lieu le 8 octobre en Haute-Garonne, a des « liens » avec l’arrestation d’un autre ressortissant du même pays résidant aux Etats-Unis. Les deux hommes seraient frères, indique l’AFP citant une source proche du dossier. Toutefois, le parquet national antiterroriste ne l’a pas confirmé.
L’Afghan, arrêté en Oklahoma, a été inculpé le 10 octobre d’un projet d’attentat le jour des élections américaines qui auront lieu en novembre. Agé de 27 ans, il a été en contact sur la messagerie Telegram avec une personne identifiée par le FBI comme un recruteur de l’État islamique, ont révélé les autorités judiciaires américaines.
L’enquête a été ouverte en France et trois interpellations effectuées en Haute-Garonne, sur la base d’informations fournies par la police fédérale américaine.
L’homme mis en examen à Paris pour association de malfaiteurs terroristes était « instigateur »une action violente planifiée visant des personnes dans un stade de football ou un centre commerciala indiqué le parquet national antiterroriste à l’AFP. Plusieurs éléments établissent également sa radicalisation et son adhésion à l’idéologie de l’État islamique.« .
Selon une source proche du dossier, ce jeune homme est mécanicien, issu de la communauté tadjike d’Afghanistan et vit en France depuis environ trois ans. Ses parents sont décédés, et son projet, dont il aurait parlé sur Telegram, est resté assez vague et incomplet, selon l’AFP.
Son avocat, Me Emanuel de Dinechin, n’a pas souhaité s’exprimer après que son client a été mis en examen et placé en détention. Les deux autres hommes qui avaient également été arrêtés à Fronton et à Toulouse, dont son frère, ont été libérés après leur garde à vue.