Affrontement entre supporters après le match Rouen-Sochaux, terminé sous les gaz lacrymogènes

Mercredi 23 octobre 2024, après le match de National entre le FC Rouen et le FC Sochaux, des supporters sochaliens ont été agressés par des ultras du FC Rouen. Après quelques échanges de coups, la police disperse les belligérants.

« On les a vu arriver en courant, cagoulés, armés de barres de fer et de lance-artifices.« . Les propos d’un témoin présent au stade Robert Diochon de Rouen (Seine-Maritime) ce 23 octobre 2024, lors de la réception par le FC Rouen du FC Sochaux (0-0, 10e journée de National).

Une rencontre loin d’être ordinaire. Au-delà des enjeux sportifs, le match portait en lui un contexte historique lourd, provoquant des problèmes de sécurité. En effet, deux jours avant le match, la préfecture de Seine-Maritime a publié un arrêté pour réglementer le match au vu de «d’un antagonisme historique entre les supporters du FC Rouen et du FC Sochaux » a-t-elle expliqué.

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Seule une centaine de personnes ont donc été autorisées à soutenir le FCSM sur place, avec interdiction de venir en bus, et sous bonne escorte policière.

Les craintes des autorités étaient-elles justifiées ? Durant le match, malgré quelques chants insultants entre supporters, « aucune tension anormale n’a été ressentie » explique un spectateur présent dans l’enceinte, qui a souhaité rester anonyme. « La soixantaine de Sochaliens sont arrivées sous escorte policière, et il y avait aussi la sécurité du stade« .

C’est après le coup de sifflet final que les choses ont empiré. Sur le terrain, le match s’est terminé sur un triste 0-0 qui n’a probablement pas enthousiasmé le public »,on a vu les ultras de Rouen quitter leurs tribunes cinq minutes avant la fin » se souvient un autre spectateur. « Comme si quelque chose était prévu pour la sortie« .

C’est vers 21h30, alors que les supporters du FCSM sortaient de leurs tribunes pour remonter dans leur véhicule pour quitter le stade, qu’un incident s’est produit. « Ils s’apprêtaient à partir, quand on a vu se déchaîner des ultras cagoulés venus de Rouen, des forcenés furieux armés de barres de fer et de lance-artifices. » raconte un témoin de la scène. « Ils étaient plusieurs dizaines et ils ont échappé à la sécurité du stade, on ne sait pas comment« .

En les voyant arriver, les ultras sochaliens sont descendus de leur minibus pour les affronter et ils ont commencé à se frapper à travers une clôture.

Un témoin présent sur place

Le parking des Sochaliens, où était également présent le bus de leurs joueurs, était en effet séparé du reste du stade par une fine clôture en fer. « La clôture allait céder à force d’être secouée » poursuit un spectateur. « Mais la police est rapidement intervenue pour disperser le tout, à coups de gaz lacrymogènes.« .

La direction et les joueurs du FC Sochaux, dont certains, en faisant le ménage au bord du terrain, ont assisté à toute la scène, sont ensuite allés à la rencontre de leurs supporters pour voir si tout allait bien. Selon nos informations, plus de peur que de mal : même si certains spectateurs ont été choqués ou pris dans les gaz lacrymogènes, aucun blessé n’a été signalé.

Dans une vidéo publiée par le compte X Nationalzone, qui couvre l’actualité du championnat National, on voit une partie extérieure du stade Diochon sous de gros nuages ​​de gaz lacrymogènes.

David Lamiray, le vice-président de la Métropole Rouen Normandie chargé des sports, présent au stade, a condamné « X »avec la plus grande fermeté l’attaque des supporters sochaliens par quelques individus« .

Contactée par nos confrères de France 3 Normandie, la DIPN, direction interministérielle de la police nationale, a confirmé ce matin du 24 octobre cette altercation entre supporters de Sochaux et Rouen. Elle évoque des incidents survenus vers 21h40

Selon la DIPN, les supporters sochaliens n’ont pas remonté immédiatement leurs véhicules lorsque les Rouennais ont regagné le leur. Des invectives auraient été prononcées. Les ultras rouennais seraient alors entrés dans la tribune des supporters sochaliens. Des projectiles auraient alors volé. Les minibus des Sochaliens ont ensuite été escortés jusqu’à la sortie de Rouen pour repartir en direction de France-Comté.