Affaire Manu Lévy : L’animateur et NRJ condamnés pour harcèlement moral aux prud’hommes
Athlète frustré (les ligaments croisés vous savez…) qui a choisi le journalisme pour tacler ceux qui ont réussi. Mon volume de jeu me permet aujourd’hui de parcourir toujours autant de terrain, depuis les grands shows de la TNT (Koh-Lanta, Star Academy, Pékin Express) jusqu’aux séries les plus confidentielles de Netflix. Avec un seul crédo dans mon sac : celui de raconter des histoires avec de l’humanité et un peu d’humour dedans.
Quatre anciens collègues de l’animateur star de NRJ ont obtenu gain de cause au civil ce jeudi 15 novembre.
Manu Lévy victime d’un malaise en direct sur NRJ © NRJ
Le reste après l’annonce
Le groupe NRJ avait rendez-vous avec la justice, vendredi 15 novembre. Et si les médias ont salué la décision rendue par la cour d’appel de Paris concernant son ancien animateur vedette Sébastien Cauet, il a en revanche enregistré un cuisant échec dans l’affaire Manu Lévy. affaire. Les prud’hommes de Paris ont donné raison aux salariés dans le procès opposant la radio à quatre anciens collaborateurs. Ce dernier avait dénoncé le climat meurtrier qui règne dans la station en raison d’un « patron tyrannique »Des accusations que l’employée vedette du matin réfute catégoriquement.
NRJ « se réserve le droit de faire appel »
Toutefois, les faits de harcèlement moral ont été reconnus et la radio a été condamnée à verser plus de 310 000 euros à Isabelle Giami, Valentin Chevalier et Aude Fraineau. La majorité de cette somme correspond aux indemnités de départ, au reclassement de contrat de CDD en CDI, aux heures supplémentaires et aux congés payés. Mais le jugement interdit également à NRJ de verser 10 000 euros de dommages et intérêts aux trois anciennes voix du « 6/10 », au titre du préjudice moral. Cyrille Laporte, membre du comité social et économique, qui a contesté un avertissement après une tentative de licenciement, doit également être indemnisé à hauteur de 8 000 euros par Chérie FM, propriété de NRJ. Seule Pauline Bordja, une autre coanimatrice, a vu toutes ses demandes rejetées.
« C’est une belle viehistoire assez clair et sévère pour NRJ« , s’est félicité l’avocat des chroniqueurs, Me Pierre Vignal, joint par téléphone par l’AFP. De son côté, NRJ « a pris note des décisions annoncées » dans un communiqué de presse et « se réserve le droit de faire appel » soulignant « que les demandes des plaignants reposent en partie sur des accusations reprises par une enquête interne de 2023 » dont la validité est contestée.
Une gestion toxique dénoncée par les collègues de Manu Lévy
Mardi 2 avril 2024, « Libération » a publié une enquête explosive sur le comportement de Manu Lévy au sein de la station où il travaille depuis 2011. Recueillant plusieurs témoignages de collaborateurs, le quotidien a fait état du rythme éreintant imposé par le chef de bande, également habituel avec des propos homophobes, misogynes et xénophobes. Une situation de malaise, affectant leur santé, dont certains s’étaient plaints auprès de Gaël Sanquer, le directeur adjoint des médias musicaux du groupe NRJ, qui aurait systématiquement défendu son présentateur en épinglant « LE tableau noir, caricatural et trompeur » rédigé par les plaignants.