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Affaire Jegou-Auradou : soirée improvisée, images exclusives dans l’hôtel… De nouveaux éléments sur le profil de la plaignante et la soirée

Affaire Jegou-Auradou : soirée improvisée, images exclusives dans l’hôtel… De nouveaux éléments sur le profil de la plaignante et la soirée

l’essentiel
Dans une enquête publiée jeudi 22 août, L’Équipe révèle les coulisses de la soirée qui aurait tourné au drame. On en sait également plus sur le profil de la victime présumée.

Que s’est-il réellement passé dans la chambre 603 de l’hôtel Diplomatic de Mendoza, en Argentine ? Depuis la fermeture des portes dimanche 7 juillet au matin, les avis divergent entre la plaignante et les deux joueurs du XV de France Oscar Jegou et Hugo Auradou. Dans une enquête publiée jeudi 22 août, L’Équipe lève le voile sur le profil de la femme et le déroulement de la soirée.

La plaignante, nommée M. dans l’enquête, est une femme de 39 ans. Alors qu’elle avait quitté la maison de ses parents pour ses études, elle qui rêvait de devenir mannequin, M. est revenue à Mendoza quelques mois avant ce fameux 7 juillet.

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Séparée de son mari à Buenos Aires, la capitale de l’Argentine, elle obtient la garde de sa fille avec qui elle rejoint ses parents à Mendoza pour se remettre de cet événement.

Elle n’était jamais sortie en boîte de nuit depuis son retour à Mendoza.

« Elle est très présente, nous aide à la maison ou dans les tâches administratives, aux côtés de ses frères », raconte son père à L’Équipe. Issue d’un milieu bourgeois, la plaignante est l’une des trois enfants d’une famille ordinaire.

Le samedi 6 juillet, elle s’est invitée avec son frère chez une très bonne amie. Les deux hommes ont l’habitude de faire la fête avec les voisins et de se retrouver dans cette résidence. C’est l’un des seuls cercles d’amis de la plaignante à Mendoza.

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Le petit groupe s’amuse et boit un peu comme ils le font habituellement un samedi soir. Puis l’un d’eux propose de sortir. La plaignante hésite car elle n’est jamais sortie en boîte depuis son retour à Mendoza chez ses parents. De plus, elle n’est absolument pas habillée et maquillée pour aller danser comme elle le précisera dans sa deuxième déclaration aux magistrats.

Ils se retrouvent devant la table VIP des joueurs du XV de France lors de la soirée

Le groupe se rend finalement au Wabi Fun Club après que M. ait raconté sa sortie à ses parents. Le club est plutôt branché et constitue un lieu de rencontre populaire à Mendoza. Grâce à des connaissances, ils parviennent à obtenir une table dans un salon VIP.

La table est juste en face de celle réservée aux joueurs du XV de France. La soirée continue, et tout le monde danse. Puis M. rencontre Hugo Auradou, deuxième ligne de la Section paloise âgé de 21 ans, dont l’épouse lui donne plutôt « 30 ou 35 ans » vu sa taille.

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Après quelques échanges, elle se rend compte qu’il n’est pas Argentin mais ignore qui il est. « J’ai découvert le lendemain qu’il était Français », a-t-elle déclaré aux magistrats, cités par L’Équipe.

Le jeune de deuxième ligne l’aurait alors emmenée aux toilettes, mais, vigilante, elle aurait demandé à la sécurité de la surveiller pour qu’elle ne retourne pas avec lui. Mais la vidéosurveillance et les témoignages des membres de la sécurité ne le corroborent pas.

Une ambiance détendue dans le taxi

Hugo Auradou invite alors la femme dans son hôtel, le Diplomatique. Elle ne veut pas de sexe, mais il lui propose de boire un verre. Après quelques hésitations, elle accepte et monte dans un taxi où un autre joueur du XV de France est assis avec une femme, ce qui la « rassure », comme elle le dira aux magistrats. Le chauffeur de taxi décrit « une ambiance détendue et légère ».

Les deux hommes arrivent à l’hôtel à 5h24 et selon L’Équipe, qui a pu visionner les caméras de surveillance, Auradou tente d’ouvrir la porte de la chambre 603 mais a perdu son pass. Alors que le rugbyman laisse tomber son téléphone, la femme se baisse pour le ramasser. Il la prend alors par les cheveux pour l’embrasser tout en baissant son pantalon. M., « gêné » remonte son pantalon tandis que le joueur l’attrape brièvement par le cou.

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Avant d’entrer dans la chambre, elle envoie un message à son amie : « Je suis partie avec un rugbyman étranger. Je suis à son hôtel. Alors ne m’attends pas, d’accord ? Écoute le message ». Puis, la porte se ferme. Oscar Jegou entrera 6 minutes plus tard selon les images des caméras de sécurité.

Les avis divergent ensuite sur ce qui s’est passé dans la chambre. Une « boucherie » pour la femme contre une « relation consentie » pour les deux joueurs. Ils ont été relaxés et leurs avocats devraient prochainement déposer une demande de non-lieu.

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