Affaire Jégou-Auradou : que dit le rapport du parquet qui a conduit à la relaxe des deux rugbymen ?

Les deux rugbymen du XV de France, accusés de viol en Argentine, ont été libérés de leur assignation à résidence.

Ils sont toujours poursuivis et doivent rester sur place pendant toute la durée de l’enquête. Mais le parquet estime qu’il existe de nombreuses zones d’ombre. Voici ce que contient son rapport que TF1 a pu consulter.

Silencieux, visages fermés. Les deux rugbymen français inculpés de viol en Argentine, Oscar Jegou et Hugo Auradou, ont quitté lundi la résidence surveillée où ils étaient placés il y a près d’un mois, comme le montrent les premières images des joueurs libres dans le reportage en tête de cet article.

La justice argentine justifie cette décision dans un document que TF1 a pu consulter. Que dit ce rapport ? Le parquet de Mendoza pointe notamment des incohérences, des changements dans la version de la plaignante, une femme de 39 ans qui accuse les deux rugbymen de viol aggravé. « Les différents éléments ont révélé une série de contradictions concernant le déroulement des événements et l’existence d’un consentement »Les procureurs expliquent. Sur les vidéos de surveillance de l’Hôtel Diplomatique, la plaignante et Hugo Auradou s’embrassent. L’un des avocats de la défense utilise cette scène pour expliquer, selon lui, que la femme n’a pas été forcée. « Elle aurait pu s’échapper puisque Hugo avait oublié la clé de sa chambre, elle est restée seule en train de fumer une cigarette et avec deux téléphones à la main l’attendant », explique Me Rafael Cuneo Libarona.

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Mais que s’est-il passé ensuite, une fois la porte de la chambre fermée, la plaignante a-t-elle consenti ? Cette dernière affirme avoir été contrainte à des relations sexuelles. Elle affirme avoir été frappée, étranglée, mordue par les joueurs, une version réfutée par les avocats de la défense.

Quels changements pour les joueurs ? Hugo Auradou et Oscar Jegou peuvent désormais sortir de leur résidence surveillée mais ils ont interdiction de quitter l’Argentine, leurs passeports ont été confisqués et il leur est interdit de contacter la victime. L’enquête se poursuit.