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Affaire Jegou-Auradou. Point de vue d’Argentine – « Un débat plus approfondi sur la masculinité » : comment les médias et le public argentins traitent l’affaire

Journaliste à Mendoza pour une chaîne de télévision locale, Pedro Fernandez est secondé à 100% par sa rédaction pour couvrir l’affaire Jegou-Auradou. Il livre ici son point de vue sur l’impact médiatique et social de ce sujet en Argentine.

Les médias argentins ont abordé le cas d’Hugo Auradou et d’Oscar Jegou, accusés d’abus sexuels à Mendoza, sous différents angles. Depuis le début de l’affaire, le 7 juillet, jusqu’à aujourd’hui, il y a eu des approches initialement informatives, où de nombreux médias ont fourni des mises à jour constantes sur l’évolution de l’affaire, y compris des détails sur les audiences, les témoignages et les décisions prises par les autorités judiciaires. Cela a permis au public de se tenir au courant des derniers développements.

Le temps de l’immédiateté attise le débat

D’autres approches, moins informatives, sont plus commentées : certains médias ont été plus critiques dans leur analyse. Des journalistes et des analystes ont réfléchi à la culture du rugby en Argentine, remettant en question certaines valeurs et comportements qui, selon eux, peuvent contribuer à des situations de violence et d’abus. Cette approche a suscité un débat plus profond sur la masculinité et la responsabilité sociale. Ils ont également publié des éditoriaux qui soulignent l’importance de la justice dans ces cas d’abus, ainsi que la nécessité d’un changement culturel dans le sport et la société en général. Ces opinions visent à sensibiliser le public aux mesures de prévention de la violence sexiste.

Un autre facteur à prendre en compte est le temps d’immédiateté que nous vivons, jour après jour. Ce qui suscite le débat. Les réactions du public argentin sur les réseaux sociaux ont été remarquables, avec une forte demande de justice et un rejet de la violence. D’autre part, une partie de la population exprime le manque de crédibilité par rapport à la plainte du plaignant.

À la recherche de « j’aime »

En Argentine, comme ailleurs, il est indéniable que nous sommes quotidiennement plongés dans un excès de communication et d’information. Certains médias ont donc pris le sensationnalisme comme ligne éditoriale, en recherchant des « likes » pour solliciter les algorithmes et positionner leur marque, détournant l’attention des aspects les plus graves de l’affaire. Cela reflète la complexité du sujet, avec une approche qui varie de l’information objective à la critique sociale.
Entre-temps, l’opinion publique a été choquée par l’affaire Jegou et Auradou. Les différents reportages dans la presse, chaque média ayant sa propre identité et sa propre ligne éditoriale, ont eu un impact et un choc considérables dans la société argentine, notamment dans le monde du sport, et bien sûr dans l’importante communauté française installée ici.

Les stratégies de communication des avocats

La presse spécialisée et les médias traditionnels couvrent largement l’affaire avec des reportages télévisés, des publications dans les journaux imprimés et numériques, où ils mettent en évidence le déroulement des faits, la vie quotidienne des acteurs, les déclarations de la plaignante, et tous sont attentifs aux développements judiciaires que l’enquête implique. La grande majorité de ces informations sont fournies par les avocats impliqués dans l’affaire, qui ont joué un jeu d’échecs dans leurs stratégies de communication et leurs déclarations depuis la première minute de l’affaire : d’un côté, l’avocate de la plaignante, Natacha Romano, qui affirme que les joueurs ont soumis sa cliente à une correction violente et que la violence physique était impitoyable ; de l’autre côté, l’avocat des jeunes Français, Rafael Cúneo Libarona, qui affirme avoir suffisamment de preuves pour prouver qu’il s’agissait d’une relation sexuelle consentie, consentante, sans violence, et que la défense tombe dans des contradictions notoires. Et alors que nous partons tous du principe que le journalisme est le quatrième pouvoir, ce sont toujours les tribunaux qui auront le dernier mot.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
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