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Affaire Jegou-Auradou. « Mon père et ma mère sont brisés » : le frère du plaignant se dit « détruit »

Dans une interview au Parisien, le frère du plaignant s’est exprimé pour révéler comment sa famille a vécu l’épisode Mendoza et vit cette phase judiciaire. Il a également visé les conditions de détention de deux joueurs de l’équipe de France.

Un nouveau protagoniste vient d’apparaître dans l’affaire dite « Jégou-Auradou ». Alors que l’enquête sur la nuit du 6 au 7 juillet à Mendoza progresseun témoignage inédit est apparu. Un homme vient de prendre la parole pour raconter comment lui et sa famille vivent les choses : le frère de la femme, âgé de 39 ans et qui accuse les deux joueurs du XV de France de l’avoir violé dans une chambre d’hôtel du DiplomaticCet Argentin – qui ne veut pas dévoiler trop d’informations sur lui-même – a raconté comment il a appris ce terrible épisode. « J’étais en vacances, loin de Mendoza. Ma famille n’a pas immédiatement voulu me l’expliquer en détail. Cela m’a détruit. » Il a également parlé de sa famille et expliqué à plusieurs reprises combien ses proches sont profondément affectés par cette histoire. « La douleur est immense pour ma sœur et toute ma famille. Mon père et ma mère sont moralement brisés. » il explique au Parisien. « Chaque membre de la famille le vit différemment. Quand on imagine ce qu’a vécu ma sœur… Cela nous cause une immense douleur. Mon petit frère fait des cauchemars, il souffre aussi d’une forme de stress post-traumatique, comme s’il avait vécu les événements. » Concernant la plaignante, « elle est brisée, détruite moralement et physiquement » soutient le témoignage. L’identité de cette dernière n’a pas été révélée, chose importante pour son aînée et plus précisément pour la protection des enfants de la potentielle victime.

Mon père a commencé à se cogner la tête contre les murs. Littéralement.

Toujours dans le quotidien français, le frère aîné de la plaignante a raconté sa version des faits. « Elle est rentrée à la maison (le matin du 7 juillet). Au début, elle avait honte. Elle a fait une sieste. Puis elle a courageusement parlé à mes parents, leur a montré les marques (sur son corps). Elle voulait faire quelque chose rapidement avant qu’ils (les joueurs) ne quittent le pays. Ma mère était sous le choc. Mon père a commencé à se cogner la tête contre les murs. Littéralement. » L’avocate de la victime, Natacha Romano, présente au moment de cet entretien qui a eu lieu dans la tour où se trouve son bureau, ajoute d’autres éléments. Elle affirme que la mère de la victime potentielle l’a vue avant qu’elle ne sorte à la fête et « Quand elle s’est réveillée de sa sieste, elle a montré les traces des coups à sa mère et il n’y avait aucun doute »Elle a déclaré que la victime était allée porter plainte portant les mêmes vêtements que ceux qu’elle portait lorsqu’elle était allée en boîte de nuit.

Nous sommes convaincus à 100% qu’il y a eu un viol.

Au-delà du ressenti de sa famille et de la façon dont elle vit cette période judiciaire, l’homme qui témoigne prend également position sur le traitement judiciaire et cible les conditions qui préoccupent le camp adverse. Pour lui, le statut des joueurs du XV de France a pesé dans la balance au moment de l’octroi d’une détention en résidence surveillée. « Normalement, une personne accusée à Mendoza, même avec moins de preuves que dans ce cas, aurait été placée en détention provisoire, explique celui qui est avocat dans la vie de tous les jours. Là, le fait que les accusés aient obtenu si rapidement le placement en résidence surveillée (le 17 juillet, cinq jours après leur inculpation), cela pose forcément question. (…) C’est un avantage accordé à deux joueurs de rugby connus, qui sont représentés par un avocat (Rafael Cúneo Libarona) dont le frère est ministre de la Justice. C’est quelque chose d’étrange. Les versions de chaque camp sont totalement opposées. Mais il y a des éléments qui sont indiscutables à mon avis. Nous sommes convaincus à 100% qu’il y a eu un viol qui justifie l’inculpation des accusés puis leur condamnation. Ils ne devraient pas avoir droit à ces privilèges. »

Les joueurs seront entendus ce jeudi

Une version qui n’engage évidemment que le frère de la plaignante, qui s’inquiète également de l’avenir de l’enquête et des poursuites : « Nous avons peur que justice ne soit pas rendue, que la pression politique influence le procureur en charge de l’affaire (Darío Nora) »Pour rappel, la plaignante a été entendue le 6 août, au moment même où une association appelait à manifester pour la soutenir, et Les joueurs seront entendus ce jeudi. Les deux joueurs du XV de France Oscar Jegou et Hugo Auradou ont reconnu avoir eu des relations sexuelles consenties avec la personne qui a porté plainte contre eux. Ils restent présumés innocents.

Cammile Bussière

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