Affaire Jegou – Auradou : des extraits des auditions des deux joueurs dévoilés : « Le plaisir était partagé »
Ce lundi, le parquet de Mendoza a décidé de libérer Oscar Jegou et Hugo Auradou. Alors que les deux joueurs sont, pour l’heure, contraints de rester en Argentine, la justice a estimé que les « zones d’ombre » entourant l’affaire étaient trop nombreuses. Les témoignages des deux internationaux, publiés dans les colonnes du Parisien, sont en totale contradiction avec ceux du plaignant.
Alors que l’enquête se poursuit sur ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 6 au 7 juillet 2024, les témoignages des deux joueurs contribuent grandement aux « zones d’ombre » rapportées par le parquet de Mendoza. Deux versions des faits, diamétralement opposées, sur lesquelles la justice argentine doit lever le voile. Dans ses colonnes, Le Parisien dévoile des extraits des auditions d’Oscar Jegou et Hugo Auradou. Sur chaque détail de cette affaire, les versions ne concordent pas.
« J’ai senti qu’elle avait beaucoup d’expérience et qu’elle a pris des initiatives. »
Si l’on revient au fil de la soirée, il n’y a qu’un seul élément sur lequel Hugo Auradou et la plaignante s’accordent. Celui de leur rencontre en boîte de nuit vers 5 heures du matin. C’est alors que les versions ne concordent plus. Après le trajet en taxi de la boîte de nuit à l’hôtel, les deux individus sont filmés par les vidéos de surveillance dans l’ascenseur en train de s’embrasser. Ils arrivent ensuite devant la porte de la chambre d’Hugo Auradou où il « baisser son pantalon ». « Je le lui ramènerai » explique la femme. Selon les informations de L’Équipe, les vidéos de surveillance dans le couloir filment la scène. La plaignante semble rester collée à lui (Hugo Auradou) et semble indiquer la présence de la caméra d’un mouvement de tête. Le joueur remonte ensuite son pantalon avant de se rendre à l’accueil pour récupérer une clé pour ouvrir la porte.
Lorsqu’il remonte, la deuxième ligne de Pau assure : « Nous entrons dans la pièce tranquillement. Nous nous embrassons, chacune se déshabille, elle commence à me faire une fellation. »La femme de son côté dit : « Il ouvre la porte, m’attrape par le cou et les cheveux et me jette sur le lit. ».
La plaignante explique qu’elle se sent « comme un morceau de viande » dans une « chambre de l’enfer » où elle aurait été mordue, battue, giflée, étranglée et violée. Hugo Auradou raconte : « J’ai senti qu’elle avait beaucoup d’expérience et qu’elle a pris des initiatives. »Ce dernier nie toute violence, assurant que l’ensemble de la relation sexuelle, non protégée, était consensuelle.
L’arrivée d’Oscar Jegou
Première contradiction sur la notion de temps. Le plaignant explique que le joueur du Stade Rochelais est arrivé « eenviron une heure plus tard ». Six minutes plus tard, selon le rapport du procureur, Auradou affirme avoir prévenu la femme qu’il partageait une chambre avec Oscar Jegou. Elle affirme n’avoir jamais été prévenue.
Vient ensuite le témoignage de la troisième ligne qui assure voir Auradou et « femme nue au lit ». Une situation qu’il décrit comme « embarrassant »Il le fera « pour aller me coucher. Au bout de cinq minutes, la fille est entrée dans mon lit, m’a enlevé mes sous-vêtements et m’a fait une fellation. J’étais surpris mais je n’ai pas refusé, le plaisir était partagé. Puis nous avons eu des rapports sexuels qui ont duré cinq ou six minutes. »
Une version très différente pour le plaignant : « Le blond, me voyant nu, commence à se déshabiller. Et Hugo m’attrape par les cheveux pour que je puisse faire une fellation au blond pendant qu’il me gifle. »
Le départ : « Elle m’a embrassé et a écrit son numéro sur un morceau de papier »
Dans ses déclarations, Hugo Auradou raconte ensuite le départ du plaignant : « Quand j’ai vu qu’il était 8h20, je lui ai demandé de partir. Elle m’a embrassée et a écrit son numéro sur un papier. Elle est partie vers 8h30 et j’ai réveillé Oscar parce qu’il fallait qu’on prenne le bus. »La plaignante a expliqué qu’elle quittait la pièce. « sous le choc. Je vois beaucoup de monde dans la salle, j’ai commencé à paniquer à cause du nombre de personnes présentes, le staff technique était tout habillé de la même couleur, le bleu ((c’est-à-dire les membres de l’équipe de France, NDLR)« . D’après les images de vidéosurveillance, il n’y avait personne dans le hall lorsque la femme a quitté les lieux, explique L’Equipe dans ses colonnes.
Voilà donc quelques-unes des « zones grises » en question. Pour rappel, à ce jour, Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été libérés par le parquet de Mendoza mais sont toujours contraints de rester en Argentine. Les avocats des deux internationaux assurent que « Les éléments du dossier nous orientent plutôt vers une clôture de l’enquête ».